Au moins 385 éléphants ont été victimes de braconnage dans le nord du Botswana entre 2017 et 2018, selon une étude rendue publique jeudi par Eléphants sans frontières (EWB), qui dénonce une « nouvelle explosion du braconnage » dans le pays.
L’ONG, au cœur d’une polémique l’an dernier avec le gouvernement de Gaborone, écrit dans un article publié par la revue scientifique Current Biology, avoir découvert « des preuves d’un problème croissant de braconnage d’éléphants au Botswana ».
Les éléphants du Botswana victimes du changement de président https://t.co/Gx6tJNNGHb
— Salif Diarrah (@salifdiarrah) 15 juin 2019
« Nous estimons qu’un minimum de 385 éléphants ont été braconnés au Botswana en 2017-2018 », explique EWB.
En comparant les résultats de recensements aériens effectués en 2014 et en 2018, l’ONG affirme avoir enregistré une hausse de 593% du nombre de carcasses « récentes » de pachydermes.
Sur la foi des dommages constatés sur ces carcasses, elle assure qu’au moins 156 éléphants ont été tués pour leur ivoire pendant la seule année 2018.
EWB avait créé l’an dernier la polémique en affirmant avoir identifié 90 carcasses de pachydermes, une situation décrite par son responsable Michael Chase comme le « plus grave épisode de braconnage en Afrique » dont il ait été informé.
Le gouvernement du Botswana avait alors vivement démenti ces chiffres, avançant que l’ONG n’avait en réalité dénombré que 53 carcasses d’éléphants dont la majorité était morte « de cause naturelle ou de conflits entre l’homme et la faune ».
Dans ce nouvel article, l’ONG insiste en affirmant que les preuves de braconnage sont « indiscutables ».
Le mois dernier, le président botswanais Mokgweetsi Masisi a levé l’interdiction de la chasse aux éléphants. Il a justifié sa décision par l’augmentation des « conflits entre humains et éléphants » qui affectent « de plus en plus les moyens de subsistance » des habitants.
Botswana – NEARLY 400 ELEPHANTS WERE POACHED IN JUST TWO YEARS IN THIS ONE AFRICAN NATION… https://t.co/Z6SPNdqCKC
— Roar Wildlife News (@RoarWN) 15 juin 2019
Cette décision a suscité des réactions passionnées chez les organisations de protection de l’environnement.
Coincé entre la Zambie et l’Afrique du Sud, le Botswana abrite environ 135.000 éléphants en liberté, soit un tiers de leur population africaine connue.
La richesse de sa faune en a fait un sanctuaire très prisé des amateurs de safaris haut de gamme, et le tourisme est le deuxième secteur porteur de l’économie du pays, après l’exploitation de diamants.
Avec AFP
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