Une photographe professionnelle combine son amour pour les chevaux avec le cadre naturel incroyable de son pays d’origine, l’Islande, dans une série de photos fascinantes où la nature et les animaux s’enrichissent mutuellement par leur beauté.
Née et élevée à Helsinki, en Finlande, Petra Marita Leifsdóttir a une trentaine d’années. Elle vit et travaille à Reykjavík, la capitale islandaise.
Le cheval islandais
Petra, passionnée de chevaux, dessine et peint depuis son enfance. Elle a reçu son premier appareil photo numérique à l’âge de 13 ans, ce qui, selon elle, lui a ouvert d’immenses horizons. Elle a rapidement commencé à prendre des photos de ses amis et des chevaux de sa famille, sans imaginer que, plus tard, elle ferait de ces deux intérêts une carrière.
Petra a ensuite étudié la photographie et les arts médiatiques à l’université avant de créer sa propre entreprise de photographie en Finlande.
En 2019, elle s’est installée en Islande afin de se rapprocher de la nature et de vivre de nouvelles expériences.
Elle raconte à Epoch Times : « Nous avons la chance d’être entourés par la nature, même dans la région de la capitale. Nous disposons des eaux naturelles les plus propres du monde, d’un air pur et d’une nature intacte… Il en va de même pour les chevaux. Je veux montrer la beauté de ces animaux gracieux et sages. »
« Les chevaux sont des êtres sensibles avec le plus grand et le plus gentil des cœurs. »
Entre 2019 et 2021, Petra a travaillé sur une série de photos : le cheval islandais. Ce projet s’est principalement déroulé pendant l’été 2020. C’est un hommage à la race singulière des chevaux islandais. Il s’agit d’un des « vrais moments forts » de sa carrière.
« Les séances photo avaient lieu sur divers sites célèbres en Islande, comme la cascade de Skógafoss, le lagon du glacier de Jökúlsarlón et la plage de sable noir de Reynisfjara. (…) De nombreuses séances de photos ont été réalisées avec mes meilleurs amis et nos chevaux les plus chers. En raison de l’absence totale de tourisme cet été‑là, nous avons eu le privilège de visiter beaucoup de ces endroits autrement bondés sans personne autour. »
Transportant les chevaux à chaque endroit en remorque, Petra et ses amis ont utilisé leur savoir‑faire pour s’assurer que leurs chevaux étaient bien acclimatés dans chaque environnement avant de commencer des séances photo spectaculaires. Il est essentiel qu’un photographe équin ait une « profonde compréhension » de cet animal sensible et de son comportement, estime Petra.
« Je sais lire leur comportement et comprendre leurs signaux, je sais ce que nous pouvons leur demander, et je sais comment les amener à donner le meilleur d’eux‑mêmes pour une photo », explique Petra qui a une longue expérience des chevaux. « Je sais aussi s’ils ont besoin d’une pause pour brouter entre les prises de vue, ou s’ils commencent à être fatigués. Les prises de vue sont toujours réalisées selon les conditions des chevaux. »
« Ils font partie du paysage ici, et appartiennent à la nature, donc ils se sont toujours sentis heureux et détendus pendant les séances de photos. »
Pour des raisons de sécurité, les chevaux portaient des licous spécialement conçus pour certaines prises de vue, qui ont été retirés numériquement des images finales. Travailler avec de grands animaux est un défi en soi et Petra a veillé à la simplicité de son équipement. Elle a donc pris des photos avec deux appareils simultanément, pour éviter de devoir changer d’objectif ou de faire des zooms avant et arrière.
La photo de rêve
Une des photos préférées de Petra a été prise par une nuit d’été lumineuse à la cascade de Skógafoss en 2020.
« Normalement, cette cascade est bondée de centaines de personnes à la fois, mais cette fois‑ci, nous étions tout seuls. Il n’y avait que moi, deux amis et deux chevaux. J’avais mon propre cheval, Héla, avec moi, ce qui a rendu cette séance encore plus spéciale. »
Avec la majestueuse chute d’eau en arrière‑plan, Petra a fait courir les chevaux dans la rivière.
« Je me suis dit que j’obtiendrais le meilleur angle si je me plaçais avec mon appareil photo au milieu de la rivière, alors j’ai enlevé mes chaussures et j’ai marché dans l’eau glacée jusqu’aux genoux. L’eau coulait directement des glaciers, en bas de la montagne, donc je peux vous assurer que c’était l’eau la plus froide dans laquelle j’ai jamais mis les pieds, mais j’ai réussi à capturer la photo de mes rêves… Ça valait vraiment la peine de se geler les orteils ! »
Une autre des photos préférées de Petra a été prise sous la « lumière magique et douce du coucher de soleil » à 2 heures du matin dans un champ non loin de chez elle. Elle s’est assise pendant une heure dans les hautes herbes, observant deux jeunes poulains de quelques semaines à peine qui se liaient d’amitié.
« Ces deux poulains sur la photo entraient en contact pour la première fois, en commençant par se saluer gentiment, mais en poursuivant par une séance de jeu complet après quelques minutes. »
Une autre image, prise à la grotte de Hálsanefshellir, sur la plage de sable noir de Reynisfjara, met en valeur les majestueux piliers de basalte de la grotte et est la photo la plus populaire de Petra.
Un élément de surprise
Un des ingrédients les plus magiques de sa série de photos, explique Petra, est un cadeau de Mère Nature elle‑même : la lumière naturelle.
En été, l’Islande bénéficie d’une lumière naturelle 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, car le soleil ne se couche jamais complètement, et les séances de photos sous un éclairage chaud peuvent être réalisées au milieu de la nuit. En revanche, pendant les jours les plus sombres de l’hiver, l’Islande n’a que trois heures de « lumière du jour », une douce lumière de coucher de soleil où le soleil reste proche de l’horizon.
« Je n’utilise pas de sources de lumière artificielle ni même de réflecteurs, mais je travaille avec la lumière ambiante. À mon avis, l’Islande a une lumière naturelle comme nulle part ailleurs… Il y a toujours un élément de surprise, et il faut vraiment être créatif… Aucune séance photo ne sera la même. »
« Les chevaux ne sont pas originaires d’Islande, mais les premiers chevaux ont initialement été amenés en Islande par les Vikings. En raison de la situation isolée et du climat rigoureux de l’Islande, ces petits chevaux sont devenus extrêmement forts et résistants. »
Au cours de l’histoire, ces chevaux ont joué un rôle énorme dans la vie quotidienne du peuple islandais.
« Les chevaux étaient utilisés comme moyen de transport et pour toutes sortes de travaux agricoles, et étaient indispensables pour de nombreuses personnes. De nos jours, la plupart sont des chevaux d’équitation et de loisir, mais ils occupent toujours une place importante dans la culture islandaise et ont une grande place dans nos cœurs. »
Même lors d’un voyage en voiture à travers le pays, Petra dit qu’il est difficile d’éviter de voir une centaine, voire des milliers de chevaux dans les grands espaces.
« Ils sont une partie essentielle du paysage. Ces petits chevaux ont leur place ici, et prospèrent ici. »
Ainsi, Petra se sent obligée de partager leur beauté.
Une véritable bénédiction
Un cheval né en Islande passera ses premières années à vivre dehors, au sein de grands troupeaux, à jouer, manger et faire la sieste, explique Petra. Pourtant, il n’y a pas de « chevaux sauvages » en Islande. Tous les chevaux ont des propriétaires, qui veillent à ce qu’ils aient accès à de la nourriture et à de l’eau et se maintiennent en bonne santé.
« Sinon, ils grandissent de manière très naturelle, en interagissant les uns avec les autres et en apprenant les uns des autres. Ils ne commencent pas leur entraînement avant l’âge de quatre ans environ. »
Naturellement curieux, amicaux et sociaux, les chevaux islandais sont désireux de travailler avec les humains. Ils adorent le soutien positif sous forme de câlins et de caresses, et sont « toujours en train de vérifier leurs poches pour trouver des friandises potentielles ».
Outre la photographie équine, Petra propose des séances de photos de fugue amoureuses, des séances de demande en mariage, des séances familiales et une rencontre avec des chevaux islandais, où les gens peuvent rencontrer et saluer les chevaux, et se faire photographier. Elle partage son travail sur son site Web et prévoit d’organiser des visites et des événements photographiques en Islande, et en ligne, à l’avenir.
« C’est une véritable bénédiction de pouvoir vivre et travailler dans ce magnifique pays à la nature intacte et à l’atmosphère magique. »
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