Le gouvernement américain impose désormais aux migrants sud-américains d’attendre au Mexique toute décision sur leur demande d’asile, une mesure destinée à décourager l’immigration clandestine à la frontière sud.
Cette nouvelle politique, annoncée le 20 décembre, est lancée initialement vendredi au grand poste-frontière de Tijuana-San Ysidro, au sud de San Diego (Californie), a indiqué un responsable du ministère de la Sécurité intérieure (DHS) ayant requis l’anonymat.
Depuis un an, des dizaines de milliers de migrants en provenance d’Amérique centrale ont rejoint ce poste-frontière pour demander l’asile aux Etats-Unis, et le président Donald Trump veut éviter qu’ils demeurent sur le territoire américain et échappent à la surveillance des autorités pendant que leur cas est étudié.
Selon le DHS, ces migrants se fondent dans la société américaine et ne se présentent pas à leur rendez-vous avec les services d’immigration. Or, 80% des demandes d’asile de ces candidats à l’immigration pour la plupart venus de pays pauvres et gangrenés par la violence comme le Honduras, le Guatemala et le Salvador ne sont pas justifiées, précise le ministère.
Selon les dernières statistiques officielles, 10,7 millions d’immigrés clandestins vivent actuellement aux Etats-Unis. Vu que 800.000 demandes d’asile n’ont pas encore été examinées, il est possible que les candidats à l’immigration renvoyés au Mexique attendent des mois, voire des années, avant qu’une décision soit prise sur leur cas.
Le gouvernement américain espère que cela va dissuader les migrants d’Amérique centrale d’entamer le long voyage vers la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. « Depuis trop longtemps, notre système d’immigration est exploité par les contrebandiers, les trafiquants et ceux qui n’ont aucun droit de rester aux Etats-Unis », a indiqué dans un communiqué la ministre américaine de la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen.
Selon un communiqué du DHS, le nouveau « protocole de protection des migrants » (MPP) s’appliquera à toute personne franchissant la frontière terrestre avec le Mexique sans documents d’immigration. Les enfants non accompagnés ne seront cependant pas renvoyés au Mexique.
D.C avec AFP
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