Yoël, cubain, n’avait jamais participé à une véritable élection.
Yoël Diaz, 37 ans, qui vient de recevoir sa Green Card, a regardé avec étonnement les Américains se rendre aux urnes le 8 novembre, tandis que sa femme, Marissa, 34 ans, filmait sa réaction. Il était profondément ému.
Les immigrés originaires d’une dictature comme Cuba vivent de nombreux moments comme celui-ci lorsqu’ils arrivent aux États-Unis.
Marissa a vécu cette situation dans sa propre famille lorsqu’elle est arrivée il y a des années, bien avant que les médias sociaux n’existent.
Elle souhaite maintenant immortaliser les étapes importantes de la vie de son mari, qui découvre la liberté pour la première fois.
Alors qu’il observait le bureau de vote, Yoël a dit en espagnol : « Vous savez ce que je vois ? Des opinions différentes. Chaque personne vote pour qui elle veut, pour ce qu’elle veut. C’est quelque chose que je ne connaissais pas. »
« Le simple fait de pouvoir penser différemment est un point positif. Parce que dans mon pays, nous n’avons pas ça. »
Yoël, un ancien professeur de Pinar del Rio, une ville productrice de tabac située dans l’ouest de Cuba, explique pour Epoch Times :
« Je ne peux même pas mettre de mots sur la différence de perspectives non seulement économiques mais aussi morales qui existent entre les deux pays. Le communisme, Cuba est à la fois idéologiquement communiste et économiquement socialiste, a un impact énorme sur la psyché et la mentalité des individus. Il donne le monopole des opportunités et des rêves à une autorité centrale qui prend toutes les décisions à la place des gens. »
Le couple s’est rencontré il y a six ans lorsque Marissa est retournée à Cuba pour rendre visite à sa famille. Ils faisaient du stop pour se rendre à Guane, la ville de sa grand-mère (le stop est une pratique courante à Cuba), un endroit qu’elle avait toujours voulu visiter.
Après avoir sympathisés, ils ont entamé les démarches nécessaires pour que Yoël puisse s’installer aux États-Unis. Mais la pandémie les en a empêchés. Yoël est finalement arrivé il y a un an. Ils vivent maintenant ensemble à Phoenix, en Arizona.
Yoël vit maintenant ce que les parents de Marissa, et d’innombrables immigrés comme eux, ont vécu en arrivant aux États-Unis.
« J’ai vu ma propre famille quitter Cuba pour les États-Unis et leurs réactions », raconte Marissa. « Je voulais immortaliser ces moments pour nous et aussi pour que le monde entier puisse comprendre comment il est possible de quitter un pays communiste comme Cuba pour s’installer aux États-Unis. »
De tels moments sont loin d’être anodins pour les nouveaux venus comme Yoël.
Il a visité Times Square pour la première fois à Manhattan l’automne dernier. Ses expressions et son langage corporel, filmés par Marissa, en disent long.
Le mois dernier, il a obtenu son premier emploi saisonnier aux États-Unis en travaillant pour UPS. Marissa a filmé sa première journée de travail et, plus récemment, la joie qu’il a éprouvée en recevant sa première paie dans ce pays où le travail est récompensé.
(Courtesy of Marissa Diaz via Yoël and Mari)
Alors qu’il vient de recevoir son premier chèque, Marissa film la scène dans la voiture. Il lui montre le chèque, sa joie est palpable, débordante. Le papier qu’il tient est symbolique : son rêve est devenu réalité.
« Je préfère ça à Fidel Castro », dit-il, avant d’examiner les impôts déduits. « Fidel prélevait plus, le communisme prend plus. »
« C’est mon premier salaire calculé par nombre d’heures. Je sens que chaque heure compte, que chaque heure a une importance dans ma vie. »
Marissa raconte :
« À Cuba, en tant que professeur, il gagnait 13 dollars par mois. Avec 13 dollars, vous pouvez tout juste acheter quelques produits dans une épicerie. Votre travail n’est pas du tout récompensé. Ici, il a le sentiment que chaque heure passée à travailler est valorisée et qu’il peut maintenant acheter plus que ‘quelques provisions’. C’est le début d’une nouvelle vie, avec des opportunités qu’il n’aurait jamais pu avoir sous le régime cubain. »
Yoël ajoute :
« Il y a un dicton à Cuba qui dit : le rêve cubain, se trouve au nord. En d’autres termes, il faut quitter son pays pour aller vers le nord. C’est très différent du rêve américain, dont l’objectif est de saisir les opportunités qui s’offrent à vous. »
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