Wonder

Par Michal Bleibtreu Neeman
26 janvier 2018 11:51 Mis à jour: 26 janvier 2018 12:26

Stephen Chbosky connu pour son roman Le monde de Charlie qu’il adapte au cinéma en 2014, présente cette fois-ci une adaptation du roman de R. J. Palacio – Wonder.

Un film plein de tendresse pour les uns un kitch hollywoodien pour les autres, cependant Wonder nous prouve que la beauté intérieure triomphe toujours et qu’il ne faut pas s’arrêter aux apparences. Un film familial sur ce qui est essentiel dans la vie, à montrer absolument dans les écoles.

L’intrigue

August Pullman(Jacob Tremblay), dit Auggie, est un petit garçon né avec une malformation du visage appelé le syndrome de Treacher Collins qui l’a empêché jusqu’à présent d’aller à l’école. Suite à sa maladie, Auggie a du subir 27 opérations qui ont toutes laissé leur marque sur son visage. Aujourd’hui, il entre en CM2 à l’école de son quartier. C’est le début d’une aventure humaine hors du commun qui finira par unir les gens autour de lui.

Chacun peut s’élever

Wonder est un de ces films qui met le monde sous une lumière de bienveillance, parfois peu probable et pourtant indispensable.

De nos jours alors que certains enfants se suicident après avoir été poussés à bout par un « lynchage » sur les réseaux sociaux, Wonder propose une solution exemplaire basée sur la tolérance, la solidarité et l’acceptation de l’autre dans sa différence.

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Empathie et solidarité

C’est un film sur la différence, sur le handicap, sur Auggie, cet enfant né avec une malformation. Le film traite d’Auggie, de ses difficultés et de son courage de les affronter, mais aussi de tous ceux qui l’entourent et doivent tant bien que mal s’adapter à lui. Ses parents gravitent autour de lui comme « autour du soleil » et sa mère a mis de côté sa thèse et sa carrière et son talent de dessinatrice. Puis vient sa sœur Olivia surnommée Via. Un personnage au grand cœur qui a dû maturer trop tôt et accepter de passer inaperçue dans cette maison où tout le monde s’est mis sur « mode pause » pour s’occuper de son frère. Le père s’en remet à l’humour tentant de satisfaire sa femme, ses enfants et ses principes.

Les copains de classe, au début méfiants, apeurés et cruels changeront peu à peu leur regard sur le « monstre ». L’un après l’autre, Ils apprendront à apprécier son courage, son humour et son intelligence et finiront par dépasser les apparences et à le voir avec le cœur.

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Chacun a un grain de bienveillance en lui

Le film est coupé en chapitres qui représentent chacun le point de vue d’un des personnages : Auggie mon meilleur copain, Auggie mon petit frère, Auggie le petit frère de ma meilleure amie.

Les points de vue différents nous permettent de percevoir, sous un paraître rude, les faiblesses et les sentiments profonds de chacun.

Chacun a son petit secret qui pèse sur lui. Les parents de Miranda (la meilleure amie de la sœur d’Auggie) divorcent et essayent comme ils peuvent de reconstruire leur vie ou de se remettre du traumatisme de la séparation. Ils ne sont plus disponibles pour leur fille. Le meilleur copain vient d’un milieu socioéconomique défavorisé. Chacun d’eux se cache derrière un masque qui lui permet de se protéger, d’avoir l’apparence plus dur ou plus « cool » mais qui le prive de l’expression de son vrai moi et de sentiments sincères.

Le meilleur copain d’Auggie se moque de lui derrière son dos pour faire plaisir aux autres camarades de classe. Miranda snobe Via et ne lui parle plus. Elle fait semblant de se désintéresser de sa vieille copine pour ne pas devoir lui raconter ce qui lui pèse vraiment sur le cœur.

On se souviendra aussi du sourire bienveillant de M. Tushman, le proviseur interprété par l’excellent Mandy Patinkin.

Tushmanun incarne un grand pédagogue qui n’hésite pas à raconter à Auggie comment on se moquait de lui quand il était jeune et qui arrive à inspirer de vrais regrets de la part de Julien, un petit garçon prétentieux qui rend la vie difficile à Auggie – incarné par le très doué Bryce Gheisar.

Owen Wilson se révèle sous une nouvelle lumière dans le rôle du père doux et compréhensif à l’écoute de tous et fournit un jeu intelligent.

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Julia Roberts toujours ravissante est aussi naturelle que splendide dans le rôle d’Isabelle Pullman, la mère d’Auggie, aimante et inquiète, accompagnant et encourageant son fils dans toutes les situations.

Et finalement l’enfant prodige de Hollywood Jacob Tremblay, révélation de Room qui assume avec grande maturité le rôle d’Auggie, avec qui on s’identifie facilement, car comme lui, chacun porte quelques cicatrices dans les endroits les plus cachés de son âme.

Un film tendre, coloré et optimiste pour toute la famille qui nous rappelle que le monde peut être beau malgré les difficultés et les obstacles.

 

 

 

Michal Bleibtreu Neeman

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