Identifiée dans la nuit de dimanche à lundi, une fuite sur le Pipeline d’Île-de-France (PLIF) a provoqué l’écoulement de milliers de litres d’hydrocarbures qui se sont répandus sur plusieurs hectares de champs et de petits ruisseaux dans le département des Yvelines.
« Dimanche soir, vers 22h35, une alarme de baisse de pression sur le pipeline d’Île-de-France (PLIF) s’est déclenchée sur le tronçon reliant le dépôt de Gargenville à la raffinerie de Grandpuits », a annoncé le groupe Total dans un communiqué publié le 25 février.
La société a précisé que « la présence de pétrole brut [avait] été constatée dans un champ ». Des propos confirmés par le compte Twitter de la préfecture des Yvelines, qui a publié plusieurs photos des dégâts sur les réseaux sociaux.
D’après le représentant de l’État dans le département, 4 à 7 hectares de champs et de rus ont été touchés au niveau des communes de Vicq, Boissy-sans-Avoir et Autouillet.
Pour sa part, la gendarmerie fait état de 9 à 12 hectares concernés par cette pollution. Une vingtaine de sapeurs-pompiers de la Cellule anti-Pollution (Cepol) ont été dépêchés sur place, tandis que les services de l’État ont également été mobilisés.
Des agents de l’Unité départementale de la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Énergie (DRIEE) se sont rendus sur le site accompagnés de gendarmes du Groupement départemental et un poste de commandement avancé a été installé au centre de secours de Méré.
Empêcher la progression des hydrocarbures
Dans le même temps, Total a mis en place une cellule de crise, activant son Plan de surveillance et d’intervention (PSI). « Des investigations sont en cours pour déterminer les origines de la fuite », a précisé le groupe pétrolier.
Celui-ci a envoyé des engins de chantier afin de circonscrire la zone du sinistre et d’empêcher que la nappe d’hydrocarbures ne progresse plus avant. Des fossés ont été creusés et des opérations de pompage sont toujours en cours.
« Ce matin [mardi matin, ndlr], les équipes de Total poursuivent les opérations de pompage dans les ruisseaux et il y a des opérations urgentes pour contenir la propagation du pétrole dans les sols », a confié Thierry Laurent – directeur de cabinet du préfet des Yvelines – à l’AFP.
« Il n’y a plus de pression dans le pipeline mais il y a encore des quantités limitées de pétrole qui continuent à se répandre », a-t-il ajouté.
Une dépollution qui devrait prendre plusieurs mois
Des opérations de dépollution qui devraient durer encore longtemps selon Michel Jean, premier adjoint au maire d’Autouillet.
« Les terres sont polluées et il y a des drainages donc la pollution peut aller encore plus loin. […] Pour décontaminer les terres, il faut les enlever, les traiter et les remplacer par des terres saines. Les travaux vont durer des mois », poursuit-il.
« Il y a un travail administratif important pour suivre ce chantier qui est un peu hors norme et qui va être assez long », confirme Thierry Laurent avant d’évoquer à son tour une durée de « plusieurs mois ».
Long de 268 kilomètres, le pipeline d’Île-de-France convoie essentiellement du pétrole brut entre le port du Havre (Seine-Maritime) et la raffinerie de Grandpuits, en Seine-et-Marne.
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