Daniel Christien, qui réside à Brest (Quimper), est atteint d’un Covid long. Diagnostiqué en 2023, l’ingénieur de 53 ans a été reconnu comme travailleur handicapé il y a un peu plus d’un an. Il souhaite aujourd’hui témoigner, notamment pour faire progresser la recherche sur cette maladie.
Tout a commencé en mars 2020, année frappée par la pandémie de Covid-19. Comme tant d’autres, ce Brestois a lui aussi contracté le virus. S’il n’a eu à cette époque que de légers symptômes dont il s’est très vite remis, son état de santé s’est détérioré par la suite, comme le rapporte Actu.fr.
Apparition d’un « brouillard cérébral » et « impression de manquer d’air »
La vie de Daniel Christien n’est plus la même depuis 2020. « Je suis tombé malade tout de suite dès l’apparition de l’épidémie », confie-t-il à nos confrères. Précisant avoir eu « de légers symptômes » – à savoir « de la toux, la gorge prise et un mal de tête épouvantable » – il indique s’être rétabli « du jour au lendemain ». « J’étais de nouveau en pleine forme. »
Cependant, l’« impression de manquer d’air » s’est par la suite manifestée, suivie de l’apparition d’un « brouillard cérébral », survenue juste après sa première dose de vaccin anti-Covid, en 2021. Cela a provoqué chez le quinquagénaire des problèmes au niveau de la concentration.
« Je ressens parfois une fatigue terrible »
Et même si Daniel Christien pratique toujours un peu de sport, notamment la course, et a toujours son activité professionnelle, il sent bien que son état physique général n’est plus le même. « Je ressens parfois une fatigue terrible, le soir après le travail, je ne suis plus comme avant », pointe-t-il.
Au travail, son emploi du temps a dû être réaménagé. « J’ai droit à du télétravail, ce qui m’aide beaucoup », précise-t-il. Reconnaissant que son cas n’est pas le pire, il assure que certaines personnes atteintes de Covid long « ne peuvent plus travailler » et ont même « du mal à se lever pour aller prendre leur douche ».
« Certains pensent qu’on souffre de troubles psychosomatiques »
S’il a décidé de témoigner, c’est pour faire bouger les mentalités sur cette maladie, qui parfois « ne se voit pas » au premier coup d’œil et peut ainsi provoquer des incompréhensions, aussi bien dans son entourage qu’au sein du corps médical. « Certains pensent qu’on souffre de troubles psychosomatiques », se désole-t-il.
« Le Covid long est reconnu mais reste méconnu. Nous demandons la prise en charge des malades sur le territoire et essayons de sensibiliser les gens, dont les médecins », explique encore Daniel Christien, qui est membre d’Apresj20. Cette association, créée le 6 octobre 2020, a pour mission d’« agir en co-construction avec tous les acteurs de la santé » afin d’« aider la recherche à trouver les causes du Covid Long, informer le grand public, former les professionnels de la santé, créer des parcours de soin adaptés et accompagner les malades et leur famille ». « Ensemble, nous cherchons des solutions concrètes pour être entendus, reconnus, pris en charge et soigné ! » L’association compte 2400 adhérents.
L’association Apresj20 permet aux malades d’échanger
Le but de l’Apresj20 est aussi d’échanger sur cette maladie et permettre une aide mutuelle. L’occasion aussi de relayer les astuces qui ont fait leurs preuves et peuvent soulager les malades. Daniel Christien avait par exemple remarqué que l’été, il se sentait mieux après une baignade dans l’eau de mer. « Souvent le soir, je prends des douches d’eau froide. Je me suis rendu compte que je n’étais pas le seul à qui cette pratique était bénéfique », relève-t-il.
En parallèle, Daniel Christien explique avoir un traitement « avec un docteur niçois » qu’il paye « 1000 euros par an de [sa] poche ». Et il martèle à qui veut l’entendre « que la meilleure façon de ne pas avoir un Covid long est de ne pas avoir le Covid », raison pour laquelle il porte souvent un masque, espérant ainsi « ne pas diffuser le virus ».
Lire aussi : Dommages causés par la répétition vaccinale et Covid long : entretien avec le Dr Jean-Marc Sabatier (partie 3)
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