COMPTES -À l’antenne de BFMTV, le présentateur Olivier Truchot s’est interrogé sur le coût de la SNCF et sur le fait que les Français, qui la subventionne, puissent lui demander des comptes. L’animateur cite sans la nommer une enquête interne démontrant le coût effectivement élevé de la compagnie, et ses dépenses non moins controversées.
Sur le plateau des Grandes Gueules, émission de BFMTV, le présentateur Olivier Truchot a remarqué que la SNCF « n’appartient pas à Guillaume Pépy, ni aux responsables politiques, mais appartient aux Français. Je crois que cela coûte 1000 euros à chaque Français, même à ceux qui ne prennent pas le train ». Un prix qui, selon lui, engage la société et son président à rendre des comptes : « On peut s’interroger sur ce gouffre financier que représente le modèle social, c’est un statut très particulier. On a l’impression que c’est un joyau intouchable et non réformable ».
D’après une analyse de François Ecalle, ancien rapporteur pour la Cour des comptes et fondateur de Fipeco, site spécialisé dans les finances publiques, la SNCF perçoit en effet chaque année 13 milliards d’euros de la part de l’État. Quatre milliards d’euros seraient prévus pour le financement du régime spécial des agents et 9 milliards pour le reste des dépenses.
En rapportant ce chiffre aux 67 millions de Français, cela donne un total de 200 euros annuels que paye chaque Français. D’après le site contribuables.org, ce montant arrive à 1000 euros par personne en ne retenant que les foyers payant l’impôt sur le revenu. Ce chiffre, de 2014, a été calculé sur la base de 7 milliards d’euros d’aides publiques ; mais ce chiffre a depuis augmenté.
Et d’après Capital, la dette actuelle de la société, de l’ordre de 52, 8 milliards d’euros, si on la divisait entre tous les Français, équivaudrait à 800 euros par personne, soit le montant d’un forfait annuel Navigo à la RATP (827,20 euros).
Les postes de dépenses de la SNCF sont tout autant sujet à discussions. Le régime social d’abord : avec 15% de jours travaillés en moins durant l’année, un salaire de 15 à 30% plus élevé que dans le privé, de nombreuses primes et un départ à la retraite entre 50 et 55 ans, le statut de cheminot est l’un des plus aisé de France.
Plus inquiétant, le financement de la CGT : subventionné à hauteur de 93 millions d’euros par an pour 155 000 salariés, le syndicat du groupe a financé des opérations telles qu’une action militante en Israël pour « promouvoir et faire respecter le droit international ». Coût : 450 000 euros pour affréter un bateau, financé selon le syndicat par des financements institutionnels. Ou encore, en 2011, une campagne publicitaire de dénigrement contre le Frêt ferroviaire. Financée à 300 000 euros par la SNCF elle-même.
Pour aller plus loin sur le régime social de la SNCF, 6 minutes pour trancher animée par Yves Calvi sur RTL :
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.