Depuis ce mercredi 15 septembre, tous les soignants et les personnels travaillant au contact de personnes vulnérables doivent avoir reçu au moins une première injection de vaccin contre le Covid-19. Le 15 octobre, ces personnes devront être à jour et présenter la double vaccination. Ceux qui s’y refusent seront suspendus et privés de salaire, hormis les exceptions prévues par la loi.
Ainsi que le relate France info, 2,7 millions de personnes en France sont concernées par cette obligation vaccinale contre le Covid-19 et 300 000 refusent de s’y soumettre.
Différentes manifestations en France, certains soignants ont brûlé leurs diplômes
Dans différentes villes de l’hexagone, des manifestations se sont déroulées. À Bordeaux ou encore à Périgueux, des manifestants anti passe sanitaire s’étaient réunis le 14 septembre dernier, pour exprimer leur sentiment d’injustice face à la situation. Devant l’ARS de Pau, des soignants suspendus ont brûlé leurs diplômes en guise de protestation, clamant que celui-ci ne leur servait désormais plus à rien, ainsi que le révèle une vidéo publiée sur Twitter par MichaelVllt.
À Marseille également, des soignants se trouvaient devant l’ARS de la ville et protestaient « contre l’entrée en vigueur de la vaccination obligatoire qui entraîne des suspensions de contrat et dans le même temps des fermetures de lits et déprogrammations d’opérations », ainsi que le précise un tweet d’Anonyme Citoyen du 15 septembre. Ils se sont même fait déloger par la police de force, comme le montre la vidéo de l’internaute.
« Non, je ne céderai pas ! »
« Non, je ne céderai pas ! » déclare à France info Roxane, aide médico-psychologique accompagnant des adultes en situation de handicap et travaillant dans une association en Dordogne. « Nous sommes encore dans une phase expérimentale. J’entends trop parler des effets secondaires », explique-t-elle, ajoutant qu’elle ne voit pas l’intérêt de ce vaccin, « sachant que je peux quand même attraper le Covid et que je peux le transmettre », argumente-t-elle.
Fanny Bécart, infirmière à l’hôpital d’Arcachon, déplore quant à elle le harcèlement et le dénigrement auxquels elle doit faire face de la part de ses collègues, simplement parce qu’elle n’a pas voulu se faire vacciner. « Cette notion de temps où on doit être vacciné très rapidement m’inspirait pas du tout confiance. Et surtout depuis le début de la crise on a eu beaucoup de discours tellement contradictoires, même au sein des hôpitaux, que c’est compliqué d’avoir confiance ! » confie-t-elle à France 3 Nouvelle-Aquitaine, précisant qu’elle trouve la suspension à laquelle elle est exposée profondément injuste.
Mary Marietta, une syndicaliste CGT travaillant à l’hôpital de Périgueux, refuse le vaccin et pointe l’absence de logique face à la gestion de cette crise. « On a déjà laissé nos vies de famille pendant un an et demi, là on ne va même pas pouvoir leur donner à manger parce qu’on ne pourra même pas exercer ailleurs », s’indigne-t-elle.
Certains soignants envisagent à contre-cœur de trouver un autre emploi !
À l’hôpital de Périgueux, un certain nombre de personnes ont d’ores et déjà quitté leur emploi à l’hôpital, juste avant que le passe sanitaire ne devienne obligatoire, rapporte France 3 Nouvelle-Aquitaine. Pour autant, comme ces personnes « ne disent pas forcément les motifs qui les ont conduits à quitter l’établissement », il n’est pas aisé de dire si la raison en est la vaccination obligatoire ou pas, souligne Mathieu Labat, directeur des Ressources humaines à l’hôpital de Périgueux.
D’autres sont fermement décidés à ne pas céder à la pression vaccinale, certains soignants envisagent eux aussi et à contre-cœur de quitter leur travail pour trouver un autre emploi, afin de ne pas se mettre en difficulté financièrement. De plus, nombreux sont les établissements de santé qui ont déjà fait appel à des agences d’intérim pour assurer les remplacements du personnel absent, faute de passe sanitaire en bonne et due forme, précise France info. À noter que les salariés qui sont actuellement en arrêt maladie ne seront pas suspendus s’ils ne sont pas vaccinés. Toutefois, ils s’exposent à des contrôles de la part de la Sécurité sociale qui compte bien débusquer « les arrêts maladie de complaisance », stipule encore France info.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.