Il n’y a rien de plus déchirant que de savoir qu’un être cher sent que la mort est le seul moyen de résoudre ses difficultés dans la vie.
Les personnes qui se suicident vivent souvent un épisode mental tumultueux. Le suicide n’est pas, en fait, un véritable désir de mort, mais plutôt une période de dépression si grave que la mort semble être le seul moyen d’échapper à la douleur. Ces personnes préfèrent mourir plutôt que de continuer à souffrir de l’angoisse mentale et parfois même physique à laquelle elles sont confrontées.
La meilleure façon d’aider un être cher qui semble à risque est de l’aider à obtenir de l’aide professionnelle, mais il est tout aussi important de garder un œil sur ceux qui luttent en silence. Il y a un certain nombre de signes avant-coureurs que les êtres chers peuvent surveiller, qui peuvent indiquer des pensées suicidaires – et qui peuvent aider à sauver une vie.
Si vous voyez l’un ou l’autre de ces signes avant-coureurs chez un ami ou un membre de la famille, faites de votre mieux pour tendre la main sans porter de jugement. Trouvez-vous une oreille attentive ou une épaule sur laquelle vous pouvez vous appuyer et essayez de vous préparer avec des ressources et des options de counseling ou d’autres services professionnels si possible.
Selon l’American Psychiatric Association (traduction libre, l’association américaine de psychiatrie), de nombreux symptômes psychiatriques indiquent un risque de suicide, de sorte que l’image d’un adolescent déprimé et découragé enfermé dans sa chambre n’est pas la seule qui devrait venir à l’esprit. Ce n’est pas parce qu’un être cher ne refuse pas de se lever le matin qu’il n’a pas besoin d’aide.
Voici 5 indicateurs généraux à connaître :
1. Comportement autodestructeur
L’un des signes avant-coureurs les plus évidents qu’une personne est aux prises avec des pensées suicidaires est une manifestation d’automutilation.
Cela peut ne pas toujours se présenter sous une forme claire. La coupure visible est habituellement un signe facile à repérer d’automutilation, mais ce n’est pas toujours un appel à l’aide. Pour certains, des gestes comme les coupures ou d’autres formes d’automutilation physique visent à détourner l’attention de l’angoisse mentale en la remplaçant par une forme plus facile à gérer et plus distrayante de douleur physique. Si un être cher essaie de transférer sa douleur de son cerveau à son corps, il est possible qu’à ses yeux, être jugé soit pire que ne le sont les risques que l’automutilation peut causer – et dans ces cas, l’automutilation est souvent cachée.
Gardez l’œil ouvert pour tout ce qui semble physiquement bizarre. Si un être cher commence à se couvrir le corps de chandails et de pantalons longs, surtout si cela semble hors du caractère ou de la saison, ou s’il semble cacher quelque chose, il est peut-être temps de parler de ce qui cause ces changements.
2. Attitudes antisociales
Les pensées suicidaires et la décision de mourir ne signifient pas nécessairement qu’un être cher a cessé de se soucier des autres, mais cela ne veut pas dire qu’il ne se retirera pas de sa famille et de ses amis au moment où il envisage la fin de sa vie.
La dépression peut causer une myriade de distorsions mentales. Comme l’a écrit un auteur, même les périodes de temps où le « brouillard s’est levé » rendaient difficile de dire si leur état dépressif ou leur état d’élévation était leur vraie réalité ; ils ne savaient jamais si leur dépression était leur esprit qui leur mentait ou si leurs périodes joyeuses étaient simplement une ruse.
Lorsqu’un être cher envisage de se suicider, il cesse souvent de passer du temps avec d’autres personnes. Cela peut être dû à l’épuisement causé par leur dépression, mais cela pourrait aussi être leur façon d’essayer de soulager le chagrin d’amour qu’ils savent que leur mort causera aux autres. Le suicide, tel que le décrivent les patients dépressifs, n’est pas de vouloir mourir – c’est plutôt de préférer ne plus être en vie. Donc, quand quelqu’un commence à s’éloigner, essayez de l’atteindre et de le garder engagé. Ne les laissez pas oublier leur volonté de vivre.
3. Sautes d’humeur violentes
Les déséquilibres chimiques dans le cerveau qui causent la dépression sévère et le comportement suicidaire peuvent causer plus que de simples sentiments de désespoir. Dans certains cas, ils peuvent aussi causer des périodes de manie, alors gardez l’œil ouvert pour les hauts et les bas extrêmes.
La plupart des gens associent la dépression uniquement à des attitudes antisociales et à un comportement triste et renfermé, mais les troubles maniaco-dépressifs peuvent être tout aussi nocifs pour l’état mental d’une personne et peuvent souvent causer des pensées et des comportements suicidaires lorsqu’un être cher vit une période de dépression grave après avoir connu de grands hauts.
Si un être cher ne semble plus lui-même – dépenser beaucoup d’argent, prendre des risques auxquels on ne s’attendrait pas d’habitude de sa part, ou passer d’une idée à l’autre de façon agressive – puis traverser des périodes de repli sur soi entre les deux, ne supposez pas simplement qu’il agisse bizarrement. Il peut s’agir d’une dépression maniaco-dépressive ou simplement de faire de leur mieux pour s’en sortir en recherchant la joie de façon agressive. Les déséquilibres chimiques qui causent ces comportements ne sont pas quelque chose qu’un être cher peut surmonter seul, et il aura besoin de votre aide pour identifier le problème et chercher de l’aide professionnelle avant qu’il ne se blesse lui-même.
4. Actions impulsives
Méfiez-vous des choix impulsifs lorsqu’un être cher n’est pas enclin à ce genre de comportement. Il peut y avoir de multiples raisons pour lesquelles un être cher suicidaire commence à agir impulsivement. Parfois, c’est lié à un épisode maniaque, qui est toujours un signal d’alarme.
D’autres fois, cependant, elle peut être causée par l’absence de peur qu’une personne suicidaire éprouve. Ils peuvent vouloir dépenser leur argent avant de mourir ou offrir un cadeau à quelqu’un. Ils peuvent vouloir faire l’expérience de choses qu’ils ont toujours eu trop peur de vivre, ou ils peuvent chercher désespérément un moyen de se sentir heureux à nouveau.
Qu’un être cher n’ait plus peur des conséquences ou qu’il essaie de sortir de l’obscurité, gardez toujours un œil sur les comportements qui semblent sortir de l’ordinaire. Si un planificateur méticuleux commence à improviser, il est peut-être temps de s’asseoir avec lui et de parler.
5. Prise de décision imprudente
Si un être cher commence à boire beaucoup, à prendre des drogues illégales ou à adopter d’autres comportements imprudents ou impulsifs, gardez à l’esprit que cela peut être un signe avant-coureur de pensées suicidaires tout aussi évident qu’un adolescent morose ou une porte de chambre fermée.
Il peut y avoir d’autres facteurs qui poussent quelqu’un à se comporter imprudemment, mais il y a rarement une bonne raison derrière ce genre de changement. Même si un être cher n’envisage pas de se suicider, il bénéficiera presque certainement de vos nouvelles s’il adopte des comportements dangereux et imprudents comme celui-ci.
Avis de non-responsabilité : cet article est fourni à titre d’information seulement et ne remplace pas un avis médical professionnel.
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