Une amende de 5000 euros, dont la moitié avec sursis, a été requise lundi au tribunal de police de Rennes à l’encontre d’un centre équestre où une bousculade de poneys avait blessé un groupe d’enfants en juillet près de Vitré (Ille-et-Vilaine).
La SARL domaine de la Haute Hairie, basée à Saint-M’Hervé, est poursuivie pour blessures involontaires par personne morale avec une incapacité n’excédant pas trois mois. Le 19 juillet 2022 au soir, un groupe composé de 25 enfants, âgés d’une dizaine d’années, accompagnés de deux animatrices, menait du paddock vers un pré des poneys, qui ont subitement fait demi-tour, les bousculant ou les piétinant.
Au lendemain de l’accident dans un centre équestre près de #Vitré qui a fait plusieurs blessés dont des enfants, la gendarmerie filtre l’entrée de la structure. Des parents doivent arriver pour récupérer des enfants. Une cellule medico-psychologique est mise en place pic.twitter.com/32ukVqAzqW
— Maxime Turberville (@MaxTurberville) July 20, 2022
Treize enfants avaient été blessés légèrement et trois avaient été placés en urgence absolue, certains étant héliportés à un hôpital de Rennes. Six familles de victimes ont déposé plainte.
Un convoyage d’animaux est une « activité toujours dangereuse » et le « centre équestre aurait dû étudier les risques », a plaidé à l’audience Mme Fabienne Michelet, avocate d’une fillette qui avait eu un bras cassé et de multiples lésions. « Pourquoi cette activité s’est-elle faite avec des enfants ? », s’est indignée l’avocate.
Le substitut du procureur de la République, Tanguy Courroye, tout en reconnaissant que ce qui s’était passé relevait « de l’accident », a pointé une activité « objectivement dangereuse ».
Le transport de poneys proposé par le centre équestre présentait « des éléments de défaillance importants », a-t-il ajouté, listant notamment le manque de qualification du personnel, le trop grand nombre d’équidés ou encore la présence de mineurs. Le jugement a été mis en délibéré au 5 juin. Certains avocats des parties civiles ont également réclamé plusieurs milliers d’euros à la SARL, notamment au titre du préjudice d’angoisse.
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