Emmanuel Macron a réaffirmé dans un entretien au Dauphiné libéré et aux journaux du groupe Ebra le « droit au blasphème » et à « critiquer les religions », défendant Mila à qui « on doit une protection ».
Cette adolescente de l’Isère a dû quitter son lycée en Isère après avoir été menacée de mort sur les réseaux sociaux en raison de propos hostiles à l’islam. La polémique a ensuite fait irruption dans la sphère politique après des déclarations de la ministre de la Justice Nicole Belloubet selon laquelle l »insulte à la religion » est « une atteinte à la liberté de conscience », propos dont elle a regretté plus tard « l’inexactitude ».
Affaire Mila : Emmanuel Macron réaffirme le « droit au blasphème » et à « critiquer les religions ». « On lui doit donc une protection à l’école, dans sa vie quotidienne, dans ses déplacements. L’Etat a pris ses responsabilités », a t-il ajouté > https://t.co/oGBUPY8BBP pic.twitter.com/bI89Flt7QY
— Le Parisien (@le_Parisien) February 12, 2020
« Dans ce débat, on a perdu de vue que Mila est une adolescente », a estimé Emmanuel Macron, interrogé sur la polémique. « On lui doit donc une protection à l’école, dans sa vie quotidienne, dans ses déplacements. L’Etat a pris ses responsabilités », a-t-il ajouté en référence à la solution de rescolarisation annoncée le 6 février par le ministre de l’Education nationale.
Selon le président, les enfants doivent « être mieux protégés » contre les « nouvelles formes de haine et de harcèlement en ligne ».
25 jours après, Emmanuel Macron sort du silence: »On a perdu de vue que #Mila est une adolescente.On lui doit donc une protection.»« La loi est claire: nous avons droit au blasphème. […]Ce qui est interdit, c’est l’appel à la haine ».
(Interview au Dauphiné Libéré) #PQRMonAmour https://t.co/HKeDG5udJd— Paul Larrouturou (@PaulLarrouturou) February 12, 2020
« Je sépare cet impératif de la question sur la critique des religions. La loi est claire: nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions », a souligné Emmanuel Macron.
« L’ordre républicain n’est pas l’ordre moral », a-t-il insisté, avant de préciser: « Ce qui est interdit, c’est l’appel à la haine, l’atteinte à la dignité ».
Emmanuel Macron avait déjà évoqué « la liberté de blasphème » lors d’un déplacement au festival de BD d’Angoulême, le 30 janvier: « Dans notre pays la liberté d’expression est protégée, dans ce pays et il y en a peu dans le monde, la liberté de blasphème est protégée, de critiquer les dirigeants, de les railler et ça c’est un trésor ».
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