« L’antiracisme est enseigné aux écoliers canadiens, et certains parents ont déclaré à Epoch Times que leurs enfants rentrent à la maison désemparés. Ils sentent qu’un fossé se creuse entre eux et les autres à cause d’une idéologie qui les divise en deux groupes : les oppresseurs blancs et les opprimés non blancs. »
Dan Brooks, un parent de Vanderhoof, en Colombie-Britannique, a raconté à Epoch Times l’expérience qu’a vécu sa fille Rachel, une expérience similaire à de nombreuses autres autres personnes à travers tout le pays.
Sa sœur aînée est autochtone et Rachel n’a jamais pensé se retrouver un jour du côté des « racistes » du simple fait qu’elle est blanche. C’est alors qu’un cours intitulé « Honorer la diversité » a été organisé dans son école.
« Honorer la diversité semble être un objectif louable. Qui pourrait ne pas être d’accord? », écrit M. Brooks dans un courriel adressé au directeur du district scolaire, qu’il a transmis à Epoch Times. « Cependant, Rachel est rentrée chez elle bouleversée par ce qui lui a été enseigné, à tel point qu’elle a dû sortir de classe. Elle avait l’impression qu’en tant que personne blanche, elle était attaquée et humiliée à cause de la couleur de sa peau».
Il poursuit : « Elle s’est rendu compte qu’elle était qualifiée de raciste, d’oppresseur ou de privilégiée, et en était profondément meurtrie car c’est contraire à la fois à l’expérience de Rachel à la maison et à ses valeurs en tant que personne ».
Il est persuadé que l’enseignante, dont il sait qu’elle respecte Rachel, n’avait pas l’intention de la blesser. Mais le contenu antiraciste peut facilement provoquer des sentiments de colère, de culpabilité et de honte, en particulier chez une personne « qui n’est pas encore assez mûre pour répondre à ce type de discussion ». C’était il y a deux ans ; elle avait 13 ans à l’époque.
M. Brooks a déclaré avoir ressenti de l’angoisse en voyant sa fille aînée, autochtone, se débattre avec son identité raciale. Selon lui, la réponse au racisme n’est pas d’obliger sa fille blanche à vivre un conflit interne similaire.
« Il nous semble évident que les concepts de ‘culpabilité blanche’ sont incroyablement toxiques », a-t-il déclaré.
Certains se sont également inquiétés de l’impact des enseignements antiracistes sur les élèves non-blancs.
« Des parents d’élèves indigènes et indo-canadiens m’ont contacté pour me dire qu’on avait enseigné à leur enfant cette pédagogie de l’opprimé », a déclaré Jeff Park, directeur général de l’Alberta Parents’ Union, à Epoch Times. « Ils ne s’étaient jamais considérés comme opprimés auparavant, et cela les a traumatisés de devoir se dire que leurs camarades de classe sont des oppresseurs et qu’eux-mêmes sont des opprimés. »
Fondements idéologiques de l’antiracisme
L’antiracisme est fondamentalement un idéologie néomarxiste sous un autre nom.
Selon M. Park, les enseignements font également appel à des apprentissages dits « sociaux-émotionnels » et « réparateurs ». « Mais ces appellations sont utilisées pour éviter l’expression très politique de ‘théorie critique de la race’. Certains ont également qualifié l’enseignement de ‘culturellement réactif’.»
Bien qu’il existe plusieurs définitions de la théorie critique de la race (TCR), celle-ci se caractérise généralement par l’affirmation que le racisme dans les pays occidentaux est systémique et que la race est un élément important de l’identité d’une personne. Ce dernier point est souvent opposé à l’idée d’une société daltonienne qui traiterait toutes les personnes de manière égale en tant qu’individus plutôt que sur la base de leur race.
Les parents ont des opinions diverses sur ces questions, pourtant, c’est le point de vue antiraciste qui est majoritairement enseigné dans les écoles, alors même qu’il existe un grand nombre de gens qui considèrent ces idées comme trop radicales.
Par exemple, le conseil scolaire du district de Peel, en Ontario, a incité les enseignants à lire à leurs élèves de maternelles des extraits du livre d’Ibram Kendi, « Antiracist Baby », selon des documents divulgués à Samuel Sey. M. Kensi est Ghanéen-Canadien et défend la théorie critique de la race.
M. Sey décrit le livre comme la « version pour enfants » de son autre ouvrage de « How to Be an Antiracist » (Comment être antiraciste).
Dans « How to Be an Antiracist », M. Kendi affirme que « le seul remède à la discrimination raciale est la discrimination antiraciste ». Il préconise la création d’un « département de l’antiracisme » au sein du gouvernement, qui serait composé d’experts non élus en matière d’antiracisme « chargés d’examiner au préalable toutes les politiques publiques locales, étatiques et autres afin de s’assurer qu’elles n’engendreront pas d’inégalités raciales ». La constitution serait modifiée pour rendre ces inégalités inconstitutionnelles.
Robin DiAngelo, autre éminent défenseur de la TRC, affirme dans son livre « White Fragility » qu’une « identité blanche positive est un objectif impossible à atteindre. L’identité blanche est intrinsèquement raciste ; les blancs n’existent pas en dehors du système de suprématie blanche ». Un article sur la lutte contre le racisme publié par l’Association canadienne des directeurs d’école cite les écrits de Mme DiAngelo.
Certains États américains ont interdit l’utilisation de la TRC en classe. Cette année, de nombreux parents canadiens ont de plus en plus exprimé leurs préoccupations concernant l’enseignement du genre et de la sexualité dans les écoles, et les mécontentements au sujet de la TRC s’intensifient également, a déclaré M. Park.
Epoch Times a rassemblé des exemples de la façon dont la TRC se manifeste dans les salles de classe à travers le pays.
En Colombie-Britannique
Avant que l’antiracisme ne prenne de l’ampleur, dit un ancien enseignant de la Colombie-Britannique, les écoles abordaient déjà le racisme, mais sans la TCR. « Et s’il y avait quoi que ce soit en rapport avec la race qui était insultant ou péjoratif pour les élèves, c’était bien sûr interdit », rapporte Jim McMurtry d’Abbotsford à Epoch Times.
« Pendant des décennies, on a accordé beaucoup d’attention à Martin Luther King et à la nécessité de ne pas juger les gens sur la couleur de leur peau, mais plutôt sur le contenu de leur caractère », a-t-il ajouté. « Et puis il s’est passé quelque chose. »
Il était enseignant en disponibilité, travaillant pour des écoles de toute la ville, lorsqu’il a commencé à remarquer que le mot « privilège » apparaissait dans les salles de classe, même au niveau élémentaire. « J’ai commencé à interpeller mes collègues à ce sujet. »
Selon M. McMurtry, de nombreux enfants blancs scolarisés dans ces écoles vivent dans la pauvreté. « Alors comment osez-vous partir du principe que tous les enfants blancs sont privilégiés ? », disait-il à ses collègues.
« Et ils commençaient à insinuer que j’étais en quelque sorte raciste ».
Il a été licencié au début de l’année, après environ 40 ans d’enseignement, pour avoir dit à une classe que la majorité des décès importants survenus dans un ancien pensionnat ayant fonctionné de la fin du 19e siècle aux années 1960, étaient dus à des maladies, telles que la tuberculose, alors que les médias avançaient l’idée que ces élèves « Indiens d’Amérique » avaient été torturés et tués par les prêtres qui géraient l’établissement. Il a rédigé son mémoire de maîtrise sur la politique d’éducation autochtone et a mis à jour ses connaissances sur le sujet, de sorte qu’il a cherché à contextualiser les rapports sur les décès dans ces pensionnats.
Vers la fin de sa carrière, il a observé des phénomènes tels que les « notes d’équité » et les « sacs à dos d’équité » dans les écoles.
« Dans de nombreuses classes, les enseignants doivent accorder plus d’attention aux enfants qui n’ont pas la peau blanche », a déclaré M. McMurtry.
Il a mentionné une initiative de « sac à dos d’équité » lancée par une enseignante de sciences sociales de 6e année à Abbotsford, titulaire d’une maîtrise en équité. Elle a lancé cette initiative en 2021 et l’a étendue à toute la province et à l’Alberta.
Elle a demandé aux enfants de fabriquer des sacs à dos en carton et d’y mettre des travaux scolaires sur la lutte contre le racisme. Une vidéo sur l’initiative montre des élèves incluant de nombreux messages positifs dans leurs sacs à dos, tels que des promesses de s’aimer soi-même, d’aimer les autres et de travailler dur pour réaliser leurs rêves.
Ils incluent également des messages imprégnés du langage de la TCR. « Je promets de remettre en question mes préjugés », déclare un élève. « Je promets de défendre ce qui est juste, au moment opportun, et de devenir un activiste si nécessaire » dit un autre.
L’engagement des enseignants et des élèves dans l’activisme en faveur de la « justice sociale » fait souvent partie des enseignements sur la lutte contre le racisme. Le cours Honouring Diversity dispensé aux élèves de secondaire 2 à Vanderhoof, par exemple, s’est terminé par une « revendication » des élèves devant la classe concernant leur nouvel engagement en faveur de la diversité et de la justice sociale.
Le ministère de l’Éducation de la Colombie-Britannique a publié un guide de lutte contre le racisme à l’intention des enseignants, qui contient des suggestions sur la manière d’entamer des discussions en classe sur les privilèges, l’identité et le racisme systémique. « Il faut parler ouvertement de la lutte contre le racisme » dit-il. « Reconnaître qu’un allié authentique n’est pas performant, mais qu’il s’agit plutôt d’un travail actif. … Réfléchissez à la manière dont vous pouvez faire entendre l’importance de la lutte contre le racisme dans tous les domaines de l’éducation. »
Un père d’une petite ville de l’intérieur de la Colombie-Britannique a déclaré à Epoch Times que la classe de sa fille avait été invitée à se placer sur la « Roue des privilèges et du pouvoir ». Il s’agit d’un outil couramment utilisé dans les programmes de lutte contre le racisme pour montrer aux gens le degré de « privilège » dont ils jouissent en considérant leur identité comme une intersection de divers groupes identitaires.
Les plus « privilégiés » se trouvent au centre, là où convergent des termes tels que « riche », « blanc », « colonisateur », « propriétaire », « hétérosexuel » et « valide ».
Le père a demandé à ne pas être nommé parce qu’il occupe un poste au sein du conseil scolaire local et qu’il pourrait subir des répercussions s’il s’exprimait publiquement sur la question. Il a expliqué que lorsque sa fille a refusé d’être définie par la couleur de sa peau, on lui a dit que le fait d’être blanche la plaçait dans le groupe des « oppresseurs ».
Les élèves ont dû laisser leur cahier d’exercices contre le racisme dans la salle de classe, et il soupçonne que c’est parce que les enseignants ne voulaient pas que les parents voient le matériel.
« Ma fille m’a dit, et d’autres élèves aussi, qu’au fur et à mesure que le cours avançait, les élèves des Premières Nations et des minorités pensaient que cela nuisait à leurs relations, parce qu’ils se parlaient moins dans les couloirs », a-t-il déclaré. « Ils avaient l’impression que ce cours divisait les enfants au lieu de les rapprocher. »
Dans la province de l’Alberta
En Alberta aussi, la TCR est répandu, selon M. Park. Des parents sont venus le voir après avoir demandé à leurs enfants de se placer sur la Roue des privilèges. Il ajoute qu’il y a un certain déni quant à l’importance de ce qui est présenté dans les salles de classe.
« Ils ont tendance à dire que la formation à la lutte contre le racisme ne sert qu’à former les enseignants, que nous ne l’enseignons pas aux élèves, mais j’ai un peu de mal à le croire, car, tout d’abord, de nombreuses ressources sont produites pour aider les enseignants à intégrer cette formation dans leurs classes. »
L’Association des enseignants de l’Alberta (ATA) partage un grand nombre de ces ressources. Il souligne que l’ATA a récemment invité ses membres à participer à une conférence sur la lutte contre le racisme organisée par des éducateurs à Toronto le 30 novembre. L’orateur principal, Martin Brokenleg, a cité le marxiste brésilien Paulo Freire dans ses écrits.
M. Park a cité un article de 2012 de M. Brokenleg, intitulé « Transformer le traumatisme culturel en résilience ». Dans cet article, il cite Freire : « il est impossible pour l’oppresseur de libérer l’opprimé ».
Teachers Pay Teachers et d’autres marchés d’éducateurs en ligne vendent du matériel pour introduire la pédagogie de la TCR dans les salles de classe, a déclaré M. Park. « Il est certain qu’une entreprise dont le modèle économique consiste à vendre des plans de cours ne va pas produire des choses que les gens n’utilisent pas. »
Selon lui, de nombreux enseignants se sentent modérés, mais c’est uniquement parce que la profession d’enseignant est aujourd’hui imprégnée de la TCR. « Ils sont modérés dans la salle des professeurs », a-t-il déclaré. « Ils ne se rendent pas compte que les facultés d’éducation ont été à ce point accaparées par le marxisme culturel. »
En Ontario
Un enseignant de l’Ontario a récemment fait parler de lui pour une vidéo qu’il a postée sur la plateforme X, et qui a été retirée, dans laquelle il traite les parents de « flocons de neige » parce qu’ils ne sont pas d’accord avec la TCR et d’autres enseignements controversés.
« J’enseigne le marxisme, le socialisme, les droits des transgenres, l’histoire des LGBTQ, l’histoire des Noirs, l’histoire raciale de notre pays et le génocide que nous avons infligé aux peuples autochtones », a déclaré Frank Domenic Cirinna, de l’école secondaire Craig Kielburger, à Milton, dans la vidéo.
Il a qualifié les parents qui s’opposent à tout cela de « dinosaures archaïques » dont les enfants finiront par se détourner et par adopter sa vision du monde à lui. Son conseil scolaire, le Halton District School Board, n’a pas répondu à une demande de commentaire d’Epoch Times.
Dans le York Regional District School Board (YRDSB), les formations des enseignants en mathématiques et en anglais langue seconde (ESL) sont dominées par la TCR, selon Chanel Pfahl, ancienne enseignante, qui reçoit de nombreux messages d’enseignants et de parents à ce sujet et les publie sur X.
La diapositive d’un consultant en mathématiques que Mme Pfahl a postée indique : « Quelle est votre compréhension de votre identité et de la manière dont vos privilèges et votre pouvoir façonnent la façon dont vous appréhendez le monde ? » Une formation en anglais langue seconde s’est concentrée sur les « identités sociales croisées » et les « formes d’oppression », comme le montrent les documents de la formation.
Toujours au YRDSB, les parents d’élèves de secondaire 2 ont été informés que leurs enfants rencontreraient chaque semaine, pendant le mois de novembre, une organisation externe appelée Black Excellence 365, afin de mieux comprendre « l’antiracisme et l’anti-oppression ». Un parent a divulgué la communication à Mme Pfahl. En octobre, le conseil scolaire a également engagé un conférencier du « On Canada Project » pour s’adresser aux élèves, selon Mme Pfahl. Le site Internet de l’organisation cite le leader conservateur fédéral Pierre Poilievre et la première ministre de l’Alberta Danielle Smith comme étant des « suprémacistes blancs et d’extrême droite ».
Le YRDSB n’a pas répondu aux questions d’Epoch Times au moment de la publication.
Ces dernières années, l’Ontario a considérablement augmenté le nombre d’employés de haut niveau que ses écoles consacrent exclusivement à l’équité.
Le Peel District School Board (PDSB) et le Durham District School Board (DDSB) sont les deux conseils scolaires qui comptent le plus grand nombre d’employés hautement qualifiés en matière d’équité.
Une enseignante de 5e année de la Somerset Drive Public School du PDSB à Brampton a identifié des livres interdits dans les écoles américaines en raison de leur promotion de la TRC, et a justement insisté pour les lire avec sa classe. Elle a publié un article à ce sujet sur X en mars, accompagné d’une photo de son tableau d’affichage, au centre duquel figurent les mots « critical race theory » (théorie critique de la race). Une autre enseignante, Amanda Long du DDSB, a répondu à ce message en indiquant qu’elle ferait de même.
Mme Long a publié un plan de cours pour l’un de ces livres, « Ghost Boys », de Jewell Parker Rhodes, ainsi que du matériel pédagogique soutenant Black Lives Matter.
Un père dont la fille est scolarisée à l’Ottawa Carleton District School Board aussi déclaré à Epoch Times qu’un webinaire avait été organisé l’année dernière par le conseil et annoncé comme s’adressant à tous les élèves. Il a contesté de nombreuses parties de ce webinaire, notamment la discussion sur la « blancheur » en tant que racine de divers problèmes dans le monde.
Il y est dit, par exemple, que les colonisateurs britanniques blancs sont responsables de l’omniprésence de « l’homophobie » dans le monde musulman.
Bien qu’il n’ait pas demandé à son enfant de maternelle de regarder le séminaire, il a été contrarié par le fait qu’il ait été présenté comme étant adapté à tous les élèves. Le parent a souhaité rester anonyme pour protéger la vie privée de sa fille. Il a envoyé à Epoch Times ses communications avec le personnel du conseil scolaire. La directrice de l’école, Shannon Smith, lui a dit : « Nous ne sommes pas d’accord pour dire que le terme ‘blancheur’ pose problème ».
Il a déclaré avoir porté l’affaire devant la Commission ontarienne des droits de la personne, qui lui a répondu que les personnes blanches ne pouvaient pas être considérées comme la cible de racisme.
Une décision du Tribunal des droits de l’homme de l’Ontario (dans l’affaire Lisikh c. Ontario, 2022) stipule ce qui suit : « Il est important de noter dans la jurisprudence du Tribunal qu’une allégation de discrimination raciale ou de discrimination fondée sur la couleur n’est pas une allégation qui peut être ou a été revendiquée avec succès par des personnes blanches et non-racisées. »
Lindsay, une mère de Waterloo, en Ontario, qui a choisi de ne donner que son prénom pour protéger la vie privée de sa fille, a déclaré que sa fille de huit ans est rentrée à la maison en disant qu’on lui avait dit de ne pas dire « deux plus deux égalent quatre ». Sa jeune fille a eu du mal à expliquer précisément la logique qui se cachait derrière, mais Lindsay dit qu’il semble que cela soit lié à la vision de la TCR selon laquelle les mathématiques occidentales sont coloniales et oppressives. Ce point de vue est appelé « pédagogie critique des mathématiques ».
Ces dernières années, une loi a été introduite en Ontario pour intégrer la lutte contre le racisme dans tous les aspects du programme scolaire de la province. L’année dernière, le groupe de défense des parents portant le nom de Parents as First Educators a tiré la sonnette d’alarme au sujet du projet de loi 16, affirmant qu’il exigerait également que les évaluations des performances des écoles et des enseignants incluent leur niveau de sensibilisation à la lutte contre le racisme.
Le célèbre psychologue et auteur Jordan Peterson a qualifié une version antérieure de la loi proposée, la loi 67, de « texte législatif le plus pernicieux et le plus dangereux qu’un gouvernement canadien ait jamais présenté ». Le projet de loi 67 a bénéficié d’un soutien bipartisan, bien qu’il soit devenu caduc en juin 2022 en raison des élections de juin. Le projet de loi 16, présenté par trois députés néo-démocrates, n’a pas encore été adopté par la législature.
Plus à l’est, certains font pression pour que le TCR s’implante dans les écoles.
À Terre-Neuve-et-Labrador, par exemple, une « coalition antiraciste » cherche à influencer les programmes d’études sociales de la maternelle à la terminale, avec le soutien d’un groupe local « Black Lives Matter ».
La coalition a cherché à obtenir un soutien après une agression dans un lycée de Grand Falls-Windsor au début du mois. Le père de la victime a déclaré à la CBC qu’il pensait que l’agression était motivée par des considérations raciales. Le père du jeune accusé dans l’agression, cependant, a déclaré à la CBC qu’il ne s’agissait pas de motivation raciale, mais plutôt d’une altercation entre adolescents qui a échappé à tout contrôle.
Institutions fédérales et autres
L’antiracisme s’est répandu dans de nombreuses institutions canadiennes, y compris dans d’autres lieux destinés aux jeunes. Hockey Québec exige de ses entraîneurs qu’ils suivent une formation antiraciste qui cite M. Kendi. Les chirurgiens pédiatriques sont invités à être antiracistes.
La stratégie antiraciste du gouvernement fédéral est à l’origine de nombreuses initiatives de ce type.
L’antiracisme est désormais une composante importante du travail de la Commission canadienne des droits de la personne. La commission a récemment déclaré que Noël était enraciné dans le colonialisme et a qualifié la célébration de la naissance de Jésus « d’exemple évident » de « discrimination religieuse systémique ».
De nombreux Canadiens intériorisent les identités intersectionnelles qui leur sont attribuées dans le cadre de la TCR, certains d’entre eux incluant désormais le terme « colon » dans la signature de leurs courriels, au même titre que les pronoms.
La question a été mise en avant au début de l’année lorsque Richard Bilkszto, directeur d’une école de Toronto, s’est suicidé. Sa famille a déclaré que la détérioration de sa santé mentale était due aux retombées d’une formation obligatoire à la lutte contre le racisme au cours de laquelle il s’était disputé avec le formateur sur le concept de racisme systémique au Canada.
La question de la politique identitaire de la TCR et de l’idée de « décolonisation » dérivée de la TCR fait également partie de la rhétorique anti-israélienne à travers le Canada depuis les attaques terroristes du Hamas du 7 octobre et les contre-attaques d’Israël contre le groupe.
« La plupart des parents n’ont toujours aucune idée de ce qui se passe, même si j’essaie de faire passer le message », a déclaré ce parent de Colombie-Britannique qui travaille dans son conseil scolaire local. « Ils ne sont pas familiarisés avec les différents termes utilisés. … Ils ont l’air bien, mais je pense qu’ils sont plutôt nocifs. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.