L’Unesco veut placer Stonehenge, dans le sud-ouest de l’Angleterre, sur sa liste du patrimoine mondial en péril du fait d’un projet de tunnel routier passant près du site préhistorique, a-t-on appris lundi auprès de l’organisation onusienne.
Le Comité du patrimoine mondial, dans une décision écrite vue par l’AFP, recommande l’inscription de Stonehenge sur cette liste « en vue de mobiliser le soutien international ».
L’inscription doit toutefois encore être votée par les États membres du Comité du patrimoine mondial, qui se réuniront à New Delhi à partir du 21 juillet. Selon un diplomate interrogé par l’AFP, les chances sont très grandes qu’ils valident cette décision.
Le « cercle de pierres préhistorique le plus sophistiqué au monde »
Construit par étapes entre environ 3000 et 2300 ans avant Jésus Christ, Stonehenge est l’un des monuments mégalithiques préhistoriques les plus importants du monde par sa taille, son plan sophistiqué et sa précision architecturale.
Le célèbre ensemble est aligné sur l’axe du soleil lors des solstices d’été et d’hiver. Ses pierres dressées en mystérieux cercles attirent chaque année, le 21 juin, des milliers de personnes – curieux, adorateurs du soleil et néo-druides – au lever du soleil pour les fêtes païennes du solstice.
Stonehenge est le « cercle de pierres préhistorique le plus sophistiqué au monde d’un point de vue architectural » selon l’Unesco, qui l’a classé au patrimoine mondial en 1986.
Un projet de tunnel validé malgré les avertissements répétés
Le gouvernement britannique a pourtant donné son feu vert en juillet dernier à un projet de tunnel routier près du site. La justice avait bloqué une première version du projet en juillet 2021, faisant part de ses craintes concernant son impact environnemental.
Le gestionnaire du réseau routier National Highways explique que ce projet de rénovation de l’A303, un axe routier très fréquenté, permettra de fluidifier la circulation et que le tunnel d’environ trois kilomètres de long réduira les désagréments liés au trafic routier à proximité du site. Mais un panel de spécialistes avait estimé que cela risquait de lui causer un « préjudice permanent et irréversible ».
Le tunnel serait creusé dans le périmètre du site, a indiqué le diplomate. Londres a décidé de valider ce projet « malgré des alertes répétées du Comité du patrimoine mondial depuis 2017 et les avertissements répétés de ses experts », a-t-il poursuivi.
Fait rare, en 2021, l’Unesco avait décidé de retirer le port marchand de Liverpool de sa liste du patrimoine mondial après des travaux de rénovation qui avaient, selon l’organisation onusienne, « porté atteinte à l’authenticité et à l’intégrité du site ».
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