En avril 2022, Sœur Marie-Claude Marty avait intercepté l’agresseur du prêtre de l’église Saint-Pierre d’Arène à Nice (Alpes-Maritimes), le père Krysztof Rudzinski. La religieuse a reçu l’insigne de chevalier de l’ordre national du mérite le 4 mai dernier, une décoration que lui a remise Christian Estrosi, le maire de la ville.
Le 24 avril 2022, alors qu’un homme était en train de poignarder le père Krysztof Rudzinski dans l’église Saint-Pierre d’Arène, Sœur Marie-Claude s’était précipitée vers lui pour tenter de le désarmer. Hélène, une paroissienne, était également intervenue. Utilisant un grand crucifix en fer, elle avait réussi à mettre l’individu à terre, avant que les forces de l’ordre n’interviennent. Près de deux ans après les faits, Sœur Marie-Claude a été décorée, ainsi que le rapporte Le Figaro.
« La foi qui m’habite m’a permise de transcender ce geste »
La religieuse se dit encore « surprise » d’avoir reçu cette distinction. Elle a expliqué à nos confrères en être « honorée et heureuse ». « La foi qui m’habite m’a permise de transcender ce geste », a-t-elle précisé.
C’est entourée des siens et de nombreux fidèles que la religieuse a été décorée ce 4 mai, la cérémonie ayant eu lieu dans un salon de l’Hôtel de ville. L’occasion pour Christian Estrosi de lui redire qu’elle avait eu « énormément de courage » lors de cette attaque. « Vous avez hélé l’homme qui tentait d’assassiner un prêtre, l’homme qui venait d’inviter la violence dans un sanctuaire sacré », a-t-il déclaré.
« Je ne lui en ai jamais voulu car j’ai compris que c’était un malade »
La religieuse a encore mentionné qu’elle s’était sortie de cette attaque « sans traumatisme » et menait désormais une vie normale. D’ailleurs, dès le lendemain des faits, bien qu’ayant le bras en écharpe, elle avait assisté à l’office, précisent nos confrères. Aujourd’hui, il ne lui reste de cet événement que quelques cicatrices. « Je ne lui en ai jamais voulu car j’ai compris que c’était un malade », a-t-elle par ailleurs confié en parlant de l’assaillant, un homme de 31 ans se prénommant Kévin et souffrant de troubles psychiatriques.
C’est dans un accès de violence qu’il avait attaqué le prêtre ce 24 avril 2022, voulant initialement s’en prendre à Emmanuel Macron. Peu avant l’office du matin, le trentenaire armé d’un couteau avait poignardé l’homme d’église une vingtaine de fois, le blessant grièvement au thorax et au mollet. Sœur Marie-Claude Marty avait tenté de stopper l’assaillant, qui lui avait alors lancé : « Si tu bouges, je te tue ! » « Ces propos ont glissé sur moi, ce que j’ai fait était naturel », s’est souvenue en toute humilité la religieuse. L’homme l’avait alors blessée à la main puis, voyant le sang autour de lui, s’était arrêté net. Il avait été interpellé dans la foulée.
Le prêtre, ayant été hospitalisé sans que son pronostic vital soit engagé, avait déclaré se sentir tel un « miraculé ». L’enquête avait écarté la piste terroriste, estimant que cette attaque était l’œuvre d’un déséquilibré.
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