Le gouvernement britannique a annoncé dimanche débloquer 84 millions de livres supplémentaires (94 millions d’euros) pour soutenir la recherche d’un vaccin contre l’épidémie de nouveau coronavirus, qui a fait dimanche 170 nouveaux morts dans le pays, son plus faible bilan quotidien depuis le début du confinement.
Le gouvernement conservateur avait déjà investi 47 millions de livres (53 millions d’euros) dans les recherches effectuées par l’Imperial College de Londres et l’institut Jenner de l’université d’Oxford, membres de la « task force » qu’il avait lancé mi-avril pour lutter contre le virus.
« Je peux aujourd’hui vous annoncer une aide gouvernementale supplémentaire de 84 millions de livres pour les aider à accélérer leur travail », a déclaré dimanche le ministre des Entreprises Alok Sharma lors d’une conférence de presse, saluant les « bons progrès » réalisés à « une vitesse sans précédent ».
Cet apport intervient alors que le ministre vient d’annoncer dimanche le décès de 170 personnes supplémentaires en raison du virus, le plus bas bilan quotidien que le pays a connu depuis mars – même si les chiffres marquent souvent une baisse le week-end, due aux retards dans les enregistrements.
Le Royaume-Uni, deuxième pays le plus touché par la pandémie de Covid-19 derrière les Etats-Unis avec désormais 34.636 décès au total dans les hôpitaux et maisons de retraite, a commencé cette semaine à adoucir ses mesures de confinement pour la seule province britannique de l’Angleterre.
Une insatisfaction croissante
Le Premier ministre Boris Johnson, qui fait face à une insatisfaction croissante pour sa gestion de la crise selon un sondage publié par The Observer, a confié dimanche au Mail on Sunday qu’il « comprenait que certaines personnes se sentent frustrées par certaines des nouvelles règles ».
« Je reconnais que ce que nous demandons maintenant est plus complexe que de simplement rester chez soi, mais c’est un problème complexe et nous devons faire confiance au bon sens du peuple britannique », a-t-il écrit, plaidant que le gouvernement faisait face à une situation sans précédent, à savoir « sortir le pays d’un confinement total, d’une manière qui soit sûre ».
Le nouvel apport du gouvernement « permettra de produire en masse le vaccin testé par Oxford », qui a entamé la phase des essais cliniques, a expliqué M. Sharma, « de sorte que si ces essais sont concluants, nous disposerons des doses nécessaires pour commencer immédiatement à vacciner la population britannique ».
Accord entre l’université d’Oxford et AstraZeneca
L’université d’Oxford a conclu fin avril un accord avec le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca concernant la fabrication et la distribution du vaccin.
Si celui-ci « est efficace, AstraZeneca produira 30 millions de doses qui seront disponibles d’ici septembre pour le Royaume-Uni », a précisé dimanche le ministre. « Le Royaume-Uni sera le premier pays à avoir accès au vaccin, mais nous nous assurerons également qu’il soit disponible au prix le plus modeste possible pour les pays en développement ».
Le gouvernement a aussi annoncé 93 millions de livres supplémentaires pour la construction déjà entamée d’un site destiné à produire en masse le vaccin « dès l’été 2021 », allouant 38 autres millions à la fabrication du vaccin par d’autres infrastructures « en attendant que ce centre soit construit ».
Au total, le gouvernement s’est ainsi engagé à investir « un quart de milliard de livres » dans le développement d’un vaccin, a indiqué M. Sharma, avertissant tout de même « qu’il n’y avait pas de certitudes ». « Nous pourrions ne jamais trouver de vaccin efficace contre les coronavirus », a-t-il ajouté.
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