Ce samedi, Aurélien Taché et Zineb el-Razhoui se sont retrouvés dans l’émission C l’hebdo sur France 5. L’occasion pour le député LREM et l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo de revenir sur la polémique née de l’intention de l’enseigne Décathlon de commercialiser un hijab de sport en France.
Le 2 mars, Aurélien Taché et Zineb el-Razhoui faisaient partie des invités de l’émission C l’hebdo, magazine sur l’actualité politique et médiatique animé par Ali Baddou.
Les deux invités sont revenus sur la polémique engendrée par le hijab de sport dont l’enseigne Décathlon a un temps envisagé la commercialisation en France, avant de faire marche arrière face à l’indignation suscitée.
Pendant l’émission, Zineb el-Razhoui – journaliste et essayiste franco-marocaine qui n’a de cesse de dénoncer les dangers du fondamentalisme islamique malgré les menaces qui lui sont adressées – a demandé à l’ancien membre du Parti socialiste ce qu’il pensait « du voilement des petites filles, par exemple à l’âge de 11 ou 12 ans ».
« Vous me demandez encore une fois de porter des jugements de valeur sur des familles françaises. En tant que député, je fais la loi, pas la morale. Le fait que la loi soit respectée, que ces enfants ne soient pas maltraitées, relève du cadre légal mais je n’ai pas à porter de jugements moraux sur une famille qui élève ses enfants religieusement ou non, et je trouve ça choquant que l’on en porte », a rétorqué l’élu du Val-d’Oise.
« Vous n’avez aucun jugement sur le fait qu’une fille de 12 ans porte le voile ? », poursuit l’auteur de l’ouvrage Détruire le fascisme islamique.
« En tant que responsable politique, j’estime que je n’ai pas à avoir ce jugement-là. Je peux avoir un avis individuel, mais je suis député et vous ne me parlez pas de mes enfants, vous ne me parlez pas de la petite fille que je vais élever, mais des petites filles qui sont élevées par d’autres. »
« Vous me posez cette question pour une jeune fille de 12 qui porterait le voile et qui serait donc élevée dans une famille musulmane, est-ce que vous me poseriez la question à propos d’une famille catholique et d’une jeune fille à qui l’on met un serre-tête ? Bien sûr que non », conclut M. Taché.
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