En déplacement dans la Creuse ce vendredi dans le cadre de la signature du « plan particulier » qui permettra d’allouer 80 millions d’euros au département afin de financer 118 projets locaux, le Premier ministre a déclaré qu’il serait « absurde » de refuser de considérer la possibilité de cultiver du cannabis à des fins thérapeutiques.
« Il y a beaucoup de pays qui travaillent là-dessus, beaucoup de pays qui le permettent. Il serait absurde de ne pas se poser la question et c’est dans cet esprit que nous voulons travailler avec les porteurs du projet », a expliqué Édouard Philippe pendant un point presse le 5 avril.
Venu dans la Creuse afin de signer « un plan particulier » pour la revitalisation de l’emploi avec les élus locaux, le Premier ministre a confié que le plan en question n’excluait pas la possibilité de créer « une filière chanvre thérapeutique » dans ce département qui cultive déjà la plante pour sa fibre, celle-ci constituant un excellent isolant thermique.
« Ce qu’ont dit les porteurs de ce projet est qu’il ne fallait pas s’interdire d’imaginer l’utilisation à des fins thérapeutiques des molécules qui sont contenues par cette plante », a confié le chef de l’exécutif.
« Donc évidemment, on doit pouvoir réfléchir à innover, à expérimenter en le faisant de façon très encadrée. Il ne s’agit pas du tout de mettre en péril la santé publique […] Nous souhaitons effectuer les choses de façon très encadrée, a renchéri le premier ministre. Vous pensez bien que l’avis des plus hautes autorités qui encadrent l’utilisation des médicaments est indispensable », a-t-il poursuivi.
« Il y a un besoin pour quelques pathologies, pour quelques maladies »
Défendu par Éric Corréia – infirmier anesthésiste de formation et président du Grand Guéret, communauté d’agglomérations qui regroupe une vingtaine de communes de la Creuse – la culture du cannabis à usage thérapeutique est envisagée comme un moyen de développer l’emploi et l’économie du département qui figure parmi les plus pauvres de France.
Vendredi après-midi, la ministre de la Santé a également évoqué le projet pendant un déplacement à Lyon où elle inaugurait le nouveau pavillon de l’hôpital Édouard-Herriot.
« Il y a un besoin pour quelques pathologies, pour quelques maladies », a expliqué Mme Buzyn.
« Nous travaillons aujourd’hui au sein de l’Agence de sécurité du médicament, avec des groupes de travail de professionnels, à sécuriser, à encadrer, pour permettre le développement du cannabis thérapeutique dans notre pays. Ça n’ouvre pas évidemment au cannabis récréatif », a-t-elle ajouté.
Aujourd’hui, 21 pays de l’Union européenne autorisent l’utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques.
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