Samedi 16 mai, une centaine de soignants de l’hôpital Saint-Pierre de Bruxelles en Belgique ont exprimé de manière très claire leur colère et le malaise qui règne à cause des politiques budgétaires austères. La Première ministre belge Sophie Wilmès a ainsi été accueillie dos tourné lors de sa visite dans cet hôpital.
Elle voulait témoigner son soutien au personnel des soins de santé. Finalement, la Première ministre et sa délégation ont reçu un accueil symbolique lourd de sens par des infirmiers, des médecins, autant que par des aides logistiques, du personnel de nettoyage, administratifs, ou encore des pompiers, indique le quotidien belge Le Soir.
Le personnel protestait contre le manque de ressources des hôpitaux et les coupures budgétaires des dernières années, mais également contre des nouveaux arrêtés royaux permettant de les réquisitionner en cas de besoin à cause de la crise sanitaire actuelle. Selon La Voix du Nord, les infirmiers trouvent qu’ils ont fourni suffisamment d’efforts et se sont montrés assez disponibles depuis le début de l’épidémie.
Alors qu’elle était venue apporter un « message d’apaisement », Sophie Wilmès a rencontré pendant 40 minutes les représentants des protestataires, a indiqué un de ses porte-parole, selon France Info.
« Personne n’ignore la détresse du personnel hospitalier, qui était déjà présente avant la crise et qui s’est accrue avec les difficultés », a reconnu la Première ministre. « Je ne conçois pas que l’après-crise soit ramené à ce qu’il y avait avant. Il faudra structuraliser la revalorisation du métier d’infirmier. C’est une certitude. »
La rencontre a porté sur la « situation sanitaire, protections, charge mentale, valorisation du métier, financement des soins de santé », a écrit Mme Wilmès dans un tweet. « Aucun sujet n’a été écarté. »
CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR
La colère des soignants belges, qui n’est pas nouvelle et s’est amplifiée à cause de la crise du coronavirus, rappelle celle du personnel médical français, qui ne s’est pas apaisée par les applaudissements quotidiens de la population.
Emmanuel Macron a ainsi été interpellé par des infirmières des urgences lors de son passage à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière vendredi 15 mai. L’une d’elle lui a lancé : « On est désespérées, on ne croit plus en vous. »
Le saviez-vous ?
Epoch Times est un média indépendant. Il est différent des autres organisations médiatiques car nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre public. Nous n’avons pas d’autres agendas que d’informer nos lecteurs et les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant nos principes de vérité et de tradition comme guide dans notre travail.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.