Invité sur le plateau de Ruth Elkrief le 8 janvier, Benjamin Griveaux a affirmé que certains sujets ne seraient pas abordés pendant le « grand débat national » voulu par Emmanuel Macron qui doit débuter le 15 janvier.
« On ne tergiversera pas sur les valeurs. Ça veut dire que l’IVG, la peine de mort, le mariage pour tous ne seront pas sur la table », a assuré le porte-parole du gouvernement mardi dernier.
Des sujets qui ne feraient pas partie des préoccupations des Français d’après M. Griveaux : « Je le dis très clairement parce que ce ne sont pas les revendications [du peuple français, ndlr]. »
La proposition arrivée en tête de la consultation nationale lancée sur Internet du 15 décembre au 4 janvier par le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) et à laquelle plus de 31 000 personnes ont participé était pourtant l’abrogation de la loi Taubira sur le mariage pour tous qui a récolté pas moins de 5897 votes.
Mais pour Benjamin Griveaux, il n’y a aucune raison de modifier les quatre thèmes arrêtés par l’exécutif dans le cadre du « grand débat national ».
« Les quatre thèmes qui ont été identifiés concernent la transition écologique, l’organisation des services publics, […] la fiscalité et la dépense publique », a expliqué le porte-parole de l’exécutif avec fermeté.
Un temps envisagé parmi les thèmes proposés aux Français, la question de l’immigration – jugée trop polémique –, a finalement été retirée et constituera simplement un sous-thème de la concertation.
Début décembre, le Journal du dimanche relayait « une vaste étude sur l’immigration en France, réalisée par l’Ifop en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès et l’American Jewish Committee » indiquant que 8 Français sur 10 considéraient que leur pays ne devait pas accueillir davantage d’étrangers.
Si Chantal Jouanno avait promis qu’aucun thème ne serait « interdit » pendant la concertation voulue par le chef de l’État – avant de renoncer à organiser le débat après une vive polémique sur le montant de ses émoluments, tout en restant quand même à la tête de la Commission nationale du débat public (CNDP) –, il semble que Benjamin Griveaux envisage les choses de façon pour le moins différente.
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