Après deux jours de confusion, Paris a temporairement levé des restrictions qui empêchaient les Britanniques en transit vers d’autres pays européens de traverser la France par la route, des consignes qui avaient pris de court les habitués et même le gouvernement britannique.
Le blocage concernait les Britanniques officiellement résidents d’un pays de l’Union européenne autre que la France et qui pour s’y rendre traversent habituellement la France en voiture, comme c’est le cas en cette période de retour des fêtes. Ceux qui résident en France n’étaient pas concernés, ni les passagers des trains Eurostar.
Le ministère britannique des Affaires étrangères avait indiqué demander « en urgence des clarifications de la part du gouvernement français » après la découverte de blocages. Plusieurs voyageurs avaient assailli de questions sur Twitter Eurotunnel, la société qui gère le tunnel, emprunté par des trains sur lesquels les automobilistes chargent leur voiture le temps de traverser la Manche.
« Des ressortissants de pays tiers »
Le ministère de l’Intérieur français avait d’abord répondu qu’il s’agissait de l’application des consignes aux frontières, mises à jour le 18 décembre et qui imposent désormais un « motif impérieux » pour entrer sur le territoire. Il avait expliqué que les Britanniques étaient « des ressortissants de pays tiers », une catégorie de voyageurs pour laquelle le transit vers un autre pays de l’Union européenne (UE) n’est pas permis.
Le ministère de l’Intérieur français avait d’abord répondu qu’il s’agissait de l’application des consignes aux frontières, mises à jour le 18 décembre et qui imposent désormais un « motif impérieux » pour entrer sur le territoire. Il avait expliqué que les Britanniques étaient « des ressortissants de pays tiers », une catégorie de voyageurs pour laquelle le transit vers un autre pays de l’Union européenne (UE) n’est pas permis.
Voyageurs et opérateurs non informés des nouvelles règles
De nombreux ressortissants britanniques se sont rendus « de bonne foi » au Royaume-Uni pour les fêtes de fin d’année et « éprouvent des difficultés à rejoindre leur pays de résidence », selon le ministère qui a décidé d’adresser des « consignes de tolérance » aux effectifs de police aux frontières afin que chacun puisse rejoindre sa résidence. Cela concerne les automobilistes empruntant le tunnel sous la Manche tout comme ceux qui traversent par ferry.
L’application de ces règles semble s’être faite sans information préalable ni des voyageurs, ni des opérateurs. Pour accéder à l’Eurotunnel, les contrôles français se font du côté anglais, avant la traversée de la Manche, au terminal de Folkestone.
Roland Moore, un Britannique installé à Bruxelles depuis huit ans et qui fait l’aller-retour avec sa voiture immatriculée en Belgique au moins six fois par an, a raconté à l’agence France Presse (AFP) avoir présenté son passeport britannique et sa carte de résident belge au contrôle de la police aux frontières française mardi soir.
« On m’a dit que je ne rentrerai pas chez moi ce soir. On m’a tendu un document, m’expliquant qu’il y avait de nouvelles règles », a dit ce responsable de relations publiques. « Même l’Eurotunnel n’était pas au courant de ce changement ».
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