FAITS DIVERS

« Ça me révolte » : elle doit rembourser les 600.000 euros de dettes de son ex-mari, devenu insolvable

janvier 20, 2025 15:53, Last Updated: janvier 20, 2025 15:53
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Christelle Gillot, professeure des écoles d’une cinquantaine d’années, doit rembourser la somme de 600.000 euros, correspondant aux dettes de son ex-mari devenu insolvable.

Cette habitante de la Sarthe est révoltée, face à la situation dans laquelle son ex-mari l’a mise. Bien que tous deux aient divorcé en 2016, après avoir partagé 25 ans de vie commune, celui-ci a contracté des dettes qu’elle doit aujourd’hui rembourser. Espérant « débloquer la situation », elle a choisi de raconter son histoire à France Bleu.

« Quand on ne connaît pas le droit, c’est compliqué »

C’est en 2020 que la mère de famille a découvert avec stupéfaction le pot aux roses, alors qu’elle s’apprêtait à faire construire une maison. Elle a réalisé à ce moment-là qu’elle était fichée à la banque de France, son ex-époux lui ayant laissé trois crédits.

Lors du divorce, en 2016, elle n’imaginait pas que son ex-mari, alors cadre bancaire, ne s’occuperait pas des démarches de désolidarisation des crédits. « Quand on ne connaît pas le droit, c’est compliqué. Puis, quand on divorce, on veut que ça aille vite », a-t-elle expliqué à nos confrères. Ainsi, elle était restée « co-emprunteur » des emprunts faits avec son ex-mari pendant le mariage.

Au moment du divorce, le couple avait pourtant fait un partage des biens. Il était question pour Christelle Gillot de conserver une maison, alors que son ex-mari, lui, garderait deux maisons et les prêts associés. Mais cet acte, pourtant réalisé chez le notaire, « n’a de valeur qu’entre époux et pas devant les banques », a expliqué la quinquagénaire à nos confrères.

« C’est comme si j’étais condamnée à perpétuité alors que je n’ai rien fait »

Et si cet homme ne remboursait pas ses crédits, c’était notamment en raison de son addiction aux jeux en ligne. Lorsqu’il était gérant d’une agence Meilleurtaux.com, il avait même utilisé « les données personnelles de ses clients pour contracter des crédits à la consommation ». Il a d’ailleurs été jugé pour cette affaire devant le tribunal du Mans en novembre 2024.

Comme l’ex-mari est aujourd’hui « en situation d’insolvabilité » et « n’a plus de revenus », les banques se sont naturellement tournées vers l’enseignante pour obtenir le remboursement des 600.000 euros. « Il a vécu au-dessus de ses moyens et il a vendu ses maisons sans jamais rembourser les emprunts », a encore déploré la professeure des écoles, s’indignant : « Là, je rembourse les dettes d’un escroc. […] Ça me révolte. Moi, je suis la brave fonctionnaire qui a des revenus, lui n’est pas solvable, donc on va chercher l’argent là où il est. C’est comme si j’étais condamnée à perpétuité alors que je n’ai rien fait. Il y a un vrai vide juridique. »

« Je ne pourrai rien léguer à mes enfants »

Depuis, la Sarthoise a évidemment tenté de frapper à toutes les portes, allant jusqu’à rédiger des courriers aux députés, et même à l’Élysée, en vain. Bien qu’elle ait dépensé 10.000 euros en frais d’avocats, elle se sent impuissante face aux banques et à leurs « armées d’avocats ». « C’est très dur de subir les assauts des banques, les relances, les commissaires de justice qui viennent à la maison. »

Christelle Gillot a donc dû se résoudre à mettre en vente sa maison pour pouvoir rembourser cette énorme somme d’argent. Cela pourrait durer jusqu’à sept ans – soit la durée maximale d’un plan de désendettement – avant que le solde de la dette ne soit effacé. Mais ce qui désole le plus cette mère de famille, c’est qu’elle ne pourra rien léguer à ses enfants. En témoignant sur son histoire, elle a également voulu rappeler aux personnes qui divorcent de penser à se rendre à la banque pour « désolidariser les crédits ».

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