Le Premier ministre François Bayrou s’est dit mercredi « prêt à renoncer » à la suppression envisagée par son prédécesseur de 4000 postes dans l’Éducation nationale, une des demandes formulées par les socialistes dans les discussions visant à éviter une censure.
« Je suis prêt à renoncer à cette proposition de suppression des 4000 postes dans l’Éducation nationale », a affirmé le chef du gouvernement dans sa déclaration de politique générale devant le Sénat, en répondant au chef de file des sénateurs PS Patrick Kanner. Il a toufefois souligné qu’il y avait « un gros travail à faire sur l’attractivité » car « les postes que nous mettons au concours, nous n’arrivons pas à les remplir ».
« Je sais quelle est la faiblesse des salaires de l’Éducation nationale. Est-ce que nous pouvons redresser tout ça ? Je crois en tout cas que nous pouvons y travailler. Mais les enjeux budgétaires sont considérables », a-t-il ajouté.
Lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale mardi, le Premier ministre n’avait pas abordé la question des 4000 suppressions de postes prévues initialement dans le budget 2025 concocté par Michel Barnier, un des éléments susceptibles de permettre un accord de non-censure avec le PS. Mais il l’avait évoquée de façon floue ensuite, interrogé par le patron des députés PS Boris Vallaud.
Baisse du nombre d’élèves
Il avait affirmé qu’on « ne peut pas durablement imaginer que le nombre des élèves baisse sans qu’on adapte modérément ». Mais il avait promis qu’il n’y aurait « pas un enseignant de moins devant les classes » et assuré qu’il n’y aurait « pas de baisse des postes mis aux concours pour le recrutement » en 2025.
La nouvelle ministre de l’Éducation Élisabeth Borne a affirmé début janvier « se battre » pour éviter les suppressions de postes qui étaient prévues dans le budget 2025 avant la censure du gouvernement Barnier. « C’est un enjeu sur lequel je me bats actuellement pour effectivement permettre d’avoir des postes d’enseignants à la hauteur de nos besoins », a souligné l’ancienne Première ministre sur BFMTV.
Le précédent gouvernement avait prévu la suppression de 4000 postes d’enseignants dans son budget 2025, principalement dans les écoles maternelles et élémentaires, suscitant de vives réactions des syndicats enseignants et de la gauche.
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