Le 5 avril, une perquisition a été menée à la préfecture d’Orléans dans le cadre d’une enquête du parquet national financier sur des soupçons de prise illégale d’intérêts visant la préfète de région Centre-Val de Loire.
Selon ces sources, confirmant une information du Parisien, cette enquête porte sur des soupçons d’intervention de la préfète Régine Engström concernant un projet immobilier à Montargis dans le Loiret développé par l’ancien employeur de la préfète, le promoteur Nexity.
Sollicité, le parquet national financier (PNF) a confirmé avoir « ouvert une enquête préliminaire des chefs de prise illégale d’intérêt au mois de mars 2022 ». « Des perquisitions ont eu lieu mardi matin dans le cadre de ce dossier », a ajouté le ministère public spécialisé dans ces dossiers financiers.
D’après Le Parisien, outre la préfecture, « les bureaux ainsi que la résidence de la haute fonctionnaire », présentée par le quotidien comme proche du chef de l’État Emmanuel Macron, « ont également été perquisitionnés », ce que n’a pas confirmé le PNF.
Mme Engström a pris ses fonctions de préfète de la région Centre-Val de Loire et du Loiret le 1er mars 2021.
Ancienne salariée de Nexity
Selon son CV officiel, Régine Engström a été, entre novembre 2019 et sa prise de fonction comme préfète à Orléans, la directrice des partenariats stratégiques et de la responsabilité sociale et environnementale chez Nexity. Auparavant, elle avait travaillé notamment au sein des services de la mairie de Paris, entre 1993 et 1999 puis de 2003 à 2014, puis fait un passage en cabinet ministériel à la Transition écologique puis aux Territoires entre 2016 et 2019.
Fin janvier, Mediapart avait assuré dans un article que Mme Engström avait soutenu un projet immobilier de Nexity à Montargis contre la position des services de l’État, alors même qu’elle aurait annoncé son déport, pour ne plus s’occuper de ce dossier, eu égard à ses fonctions passées.
Une résidence senior sur un site historique du 19e siècle
Le projet en question prévoyait la destruction d’une partie de la caserne Gudin, bâtie au 19e siècle et sous le régime de l’instance de classement aux monuments historiques, pour y construire une résidence seniors haut de gamme, d’après le site d’informations en ligne. Des opposants ont fait valoir qu’il y avait une atteinte au patrimoine.
Début mars, la caserne a été inscrite à l’inventaire des monuments historiques, selon un courriel du ministère de la Culture à des élus dévoilés par des médias locaux.
Dans un communiqué, la préfecture a indiqué qu’elle n’avait « pas à faire de commentaires sur des investigations décidées par une institution judiciaire ». « Concernant le dossier de la caserne Gudin, il n’y a pas d’éléments nouveaux. Pour mémoire, la préfète s’est, dès son arrivée, déportée de ce dossier », a indiqué l’institution.
« À ce jour, sont inscrits en totalité au titre des monuments historiques, par arrêté préfectoral publié le 10 mars 2022, les trois bâtiments entourant la place d’arme », a aussi souligné la préfecture au sujet de la caserne Gudin. Contacté, Nexity n’a pas souhaité réagir.
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