La plupart des gens âgés de plus de 80 ans sont déjà à la retraite, mais il y a quelques exceptions à la règle. René Morvan en fait partie. À 84 ans, il est toujours à la tête du Charly’s bar à Lorient, fce qui fait de lui le plus vieux cafetier de Bretagne syndiqué à l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie).
Son « bar de copains » c’est sa vie, d’ailleurs René Morvan n’imagine pas mourir à un autre endroit que derrière son comptoir. De midi jusqu’à 22 heures, le bistrotier lorientais travaille « non-stop », et ce, depuis 23 ans, rapporte France 3 Bretagne.
« Je ne pourrais pas rester à la maison avec ma chérie »
René Morvan, qui a évidemment fêté ses 84 ans le 26 novembre au Charly’s bar, a eu une vie bien remplie. Et cela continue. Cet ancien cuisinier – qui a ouvert plusieurs restaurants en Bretagne par le passé – ne jure maintenant que par le Charly’s bar. Et ses clients le lui rendent bien. Un habitué, qui qualifie l’endroit de « familial », précise que les clients viennent dans ce bistrot pour la « gentillesse » et la « simplicité » de René. « C’est sa nature, il attire les gens », fait-il remarquer. Un autre renchérit : « Il y a de la chaleur humaine, de la convivialité, du contact. »
Pour René, son établissement est tout simplement un « bar de copains » et il aime en être le seul « maître à bord ». « Je ne pourrais pas rester à la maison avec ma chérie et m’emm*** », lâche-t-il, même s’il admet que parfois, « ça tire un peu ».
« C’est là que je veux partir, derrière mon comptoir »
« Si on lui enlevait son travail, il déprimerait parce qu’il y aurait un manque de ses clients, de ses copains, de l’amusement qui est quotidien ici », explique son épouse, Ghislaine Morvan, que tout le monde surnomme « Gigi ». « C’est son truc ! Il est heureux », ajoute-t-elle. René lui a même confié un jour : « C’est là que je veux partir, derrière mon comptoir. »
Il est à espérer que René pourra encore passer de nombreuses années derrière son comptoir, c’est en tout cas ce le vœu de Gigi, qui le seconde parfois, mais l’aide surtout dans sa comptabilité. « Je me sens bien dans mon petit bar de quartier où il y a toujours plein de monde. C’est ma vie », conclut René auprès de nos confrères.
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