L’histoire de l’entrepreneur pakistanais Kazi Mannan, qui avait moins de 4 euros en poche à son arrivée en Amérique il y a 23 ans, est une histoire inspirante.
Ce qui est encore plus remarquable, c’est la règle qu’il a mise en place pour chaque personne affamée qui entre dans son restaurant Sakina Halal Grill à Washington, DC.
M. Mannan s’assure que tous ceux qui ont besoin d’un repas gratuit puissent savourer gratuitement un repas nourrissant de cuisine pakistanaise indienne authentique, « sans poser de questions ».
« Si vous n’avez pas les moyens de vous payer un repas, venez manger un repas gratuit. Profitez de la même atmosphère que tous ceux qui paient », a-t-il dit à ABC 7.
En fait, chaque année, M. Mannan nourrit environ 16 000 personnes dans le besoin, qu’elles soient pauvres, sans abri ou affamées.
S’adressant à la VOA, Marchellor Lesueur, un sans-abri qui a bénéficié de la générosité de M. Mannan à son restaurant, a dit : « Je pense que c’est un saint. C’est une belle âme. »
« Mon estomac grondait, j’espérais un miracle, puis il est apparu, m’a donné une carte et m’a invité à déjeuner dans un restaurant. J’étais tellement bouleversé et heureux que j’étais impatient d’arriver ici et, depuis, j’y reviens », se rappelle M. Lesueur.
Le concept de M. Mannan est simple : « Nous serons ravis que vous veniez et nous vous respecterons de la même façon que nous respectons un invité qui paie. Nous vous traiterons comme si vous étiez de la famille », dit-il.
Certains sans-abri viennent même au restaurant de M. Mannan pour un repas gratuit deux fois par jour.
« Les gens ont peur que beaucoup de sans-abri aient des problèmes mentaux, des problèmes de santé, qu’ils soient sales, malpropres et que si vous les laissez entrer, ils ruineront votre entreprise », a dit M. Mannan.
« Je leur dis de regarder ma vie et de regarder mon restaurant, est-ce que cela vous semble sale ? », a-t-il ajouté, faisant allusion à son restaurant haut de gamme, qui est situé à quelques rues de la Maison-Blanche et dont le décor comporte du beau papier peint importé du Pakistan.
M. Mannan et son équipe ont maintenant à l’esprit les commandes de nombreux clients réguliers. « Nous en avons tellement qui sont comme des invités réguliers. Nous les connaissons et nous savons ce qu’ils veulent manger. Certains ont des problèmes dentaires, alors nous leur donnons du poulet désossé, tendre », a dit M. Mannan.
La règle généreuse de M. Mannan est conforme à l’enseignement de sa mère.
« Ma mère m’a appris à être généreux et à donner de mon temps », a-t-il dit à Eater. « J’essaie aussi de l’enseigner à ma famille. »
Bien que sa mère, Sakina, était pauvre, elle envoyait toujours ses enfants livrer de la nourriture aux voisins. Chaque fois qu’un invité venait chez elle, « elle faisait du thé et les accueillait chaleureusement chez nous ».
« C’était sa façon de vénérer Dieu », a confié M. Mannan, dans une interview à KTVB. « Ma mère, j’apprécie vraiment beaucoup la façon dont elle nous a appris à remercier Dieu, c’était l’attitude à prendre. »
De plus, ceci adhère aux principes de la foi de M. Mannan.
« Je sais que Dieu est content de moi, de ce que je fais, parce que je le fais avec un cœur pur, avec une intention pure d’aider les autres sans chercher aucune récompense, aucune reconnaissance », a-t-il dit.
De plus, M. Mannan veut nourrir gratuitement les sans-abri et les nécessiteux parce qu’il sait exactement ce que c’est que d’avoir faim.
« Il y a eu un temps où j’étais dans une situation semblable et que je n’avais pas assez d’argent pour manger. Vous passez à côté d’un restaurant, mais vous n’arrivez jamais à y entrer. Quand vous n’avez pas d’argent, personne ne vous laissera entrer », a-t-il dit.
M. Mannan vient d’un petit village sans électricité ni plomberie du Pakistan. Quand il était étudiant, il suivait des cours dehors sous un arbre.
« J’ai neuf frères et sœurs et [nous n’avions pas] beaucoup à manger… quand on est pauvre et qu’on n’a pas ce que les autres ont, une fois qu’on en a, on veut l’apprécier, on veut le partager avec les autres », a-t-il dit.
Avant que M. Mannan ne réalise son rêve et ouvre son propre restaurant, Sakina Halal Grill, en 2013, il avait travaillé de longues heures, sept jours sur sept, dans une station-service, et il s’assurait d’envoyer chez lui chaque euro gagné. Plus tard, il est devenu chauffeur de limousine, gagnant l’équivalent de 450 euros par jour. Finalement, il a gagné assez d’argent pour démarrer un service de limousine.
Sa vie s’étant améliorée au cours d’une décennie de dur labeur, il a commencé à explorer de nouvelles possibilités. C’est alors qu’il a décidé de reprendre le restaurant de son ami à Washington, D.C., et l’a rebaptisé Sakina Halal Grill en l’honneur de sa mère, décédée il y a presque trois décennies.
« J’ai toujours rêvé de vaincre la pauvreté et d’avoir un restaurant. Et c’est ce que j’ai fait », a-t-il dit.
Le frère de M. Mannan est le chef cuisinier de son restaurant et ils cuisinent les plats selon les recettes de leur mère.
M. Mannan donne en retour en offrant de la nourriture à ses semblables et encourage les autres à faire de même.
« Peu importe le pouvoir que vous avez, le travail que vous faites. Si vous pensez aux autres êtres humains… allongez-vous sur le dos et pensez à la façon dont Dieu voulait que nous nous aimions les uns les autres », a-t-il dit.
Pour son acte altruiste, il reçoit des bienfaits d’une façon spectaculaire.
Depuis que l’histoire du geste altruiste de M. Mannan pour les sans-abri et les nécessiteux est devenue virale, attirant l’attention du monde entier, son restaurant est bondé de clients chaque week-end.
« C’est un grand succès qui a changé ma vie à bien des égards », a ajouté M. Mannan.
Malgré la popularité de son restaurant, M. Mannan s’efforce toujours de redonner à la société.
« Le simple fait de faire plaisir aux autres est une joie pour moi. Peu importe la couleur, la religion à laquelle vous appartenez. Nous sommes tous humains. Je me concentre sur l’humanité. Je rassemble l’humanité et c’est ma mission », a-t-il dit.
Il s’engage à perpétuer la tradition de générosité de sa mère jusqu’à la fin.
« Je ne veux pas de reconnaissance parce que je servirai l’humanité jusqu’à mon dernier souffle », a dit M. Mannan
Quel acte de générosité inspirant ! Bravo à M. Mannan pour avoir rempli l’estomac et nourri l’âme de milliers de personnes dans le besoin !
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