Le fait que Christophe Castaner ait rejoint le géant chinois de fast fashion Shein fin décembre a provoqué une vague de critiques sur les réseaux sociaux.
Nommé conseiller Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) au sein de l’« ultra fast fashion » Shein, l’ancien ministre de l’Intérieur a défendu bec et ongle la marque chinoise dans une interview accordée à BFMTV ce lundi 27 janvier.
Opposé à une TVA visant Shein
Assurant que cette marque est « la plus populaire au monde », Christophe Castaner a expliqué que l’entreprise est arrivée sur le marché français en 2023. « C’est une entreprise jeune qui ne connaît pas forcément tous les standards et qui a décidé de s’adapter au standard français et au standard européen. Ils font appel à des gens comme moi pour les conseiller en matière de RSE », a-t-il plaidé.
Selon Christophe Castaner, « il ne faut pas faire porter à Shein les responsabilités qui ne sont pas celles que Shein a ». Il a précisé que la part de l’industrie « made in France » dans le textile est de 3,3 % dans la consommation des Français, pointant que ce n’est « pas suffisant ».
« C’est vraiment un réflexe de feignant de considérer que quand il y a un problème, faut faire une taxe », a par ailleurs pointé l’ancien ministre macroniste, ajoutant : « Maintenant on est en train d’inventer une TVA sur les produits des plus pauvres. Moi je trouve ça assez dégueulasse. »
« Ce qui est dégueulasse c’est que l’éborgneur de gilets jaunes ne soit pas en prison »
L’ancien ministre, qui est actuellement président du conseil de surveillance du port de Marseille-Fos et du conseil d’administration d’Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc, s’est attiré les foudres des internautes et la quasi-totalité de leurs commentaires étaient incendiaires.
« Ce qui est dégueulasse c’est que l’éborgneur de gilets jaunes ne soit pas en prison », s’est fendu un internaute. « Lui qui a fait tirer sur les gilets jaunes (il était ministre de l’intérieur non ?) se présente en défenseur des plus pauvres, c’est à mourir de rire », s’est moqué un deuxième.
D’autres ont dénoncé, non sans sarcasme, son amour pour l’argent : « Lui, pour du pognon, il défendrait Landru en prétendant qu’il tuait les femmes à l’insu de son plein gré… » ; « Ce mec vendrait du sable à des Bédouins si on lui proposait 10.000 euros de salaire. Comment sa parole, qu’il a renié à plusieurs reprises, peut-elle avoir la moindre valeur ? » ; « De nos jours, les plus fortunés cherchent à appauvrir encore plus les pauvres…. C’est triste… » ; « Si je comprends bien son raisonnement, il faut que nous alignions nos salaires sur ceux du tiers monde pour être compétitif. »
Une entreprise vivement critiquée
Spécialisé dans la vente en ligne de vêtements à très bas prix, le géant asiatique Shein est vivement critiqué pour la mauvaise qualité de ses produits et pour ses conditions de travail déplorables. La marque est même soupçonnée d’avoir recours au travail forcé et est accusée de détruire l’environnement.
Interrogée par BFMTV, Jocelyn Maire, le président de « Mode in Sud » – syndicat des entreprises de mode dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur – a expliqué que « Shein utilise des matières premières qui sont loin d’être celles des standards européens. Notamment, elle utilise encore beaucoup de pétrole ».
« Ce qui est ‘assez dégueulasse’ et déshonorant, c’est qu’un ancien ministre d’État trahisse son pays pour servir les intérêts d’un géant chinois qui ne respecte aucune de nos règles et qui détruit nos industriels français et européens », a également déploré sur X le journaliste Hugo Clément.
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