Au lendemain de la diffusion d’images montrant des lycéens de Seine-Saint-Denis étudiant en classe dans le noir et le froid, le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye a appelé mardi 13 décembre à des « travaux urgents » lors d’un déplacement dans le lycée incriminé.
Lors d’une visite d’une heure et demie au lycée Voillaume d’Aulnay-sous-Bois, Pap Ndiaye a fait le tour de cet établissement scolaire en cours de rénovation. Si certains bâtiments sont flambant neufs et en bon état, d’autres, anciens, souffrent en revanche de graves problèmes de vétusté.
« Il y a des travaux urgents à faire (…) pour pallier aux difficultés sanitaires, mais aussi faire de telle sorte que nos élèves puissent travailler dans des conditions normales du point de vue du chauffage et de la lumière », a déclaré à la presse le ministre de l’Éducation à l’issue d’un tour du lycée et d’une table ronde.
« Je m’écarte et je critique toute vision qui serait une vision misérabiliste, catastrophiste, de la Seine-Saint-Denis », a-t-il toutefois ajouté, louant le dynamisme et les résultats de l’établissement.
Valérie Pécresse défend son bilan
La diffusion d’images du lycée Voillaume a provoqué lundi 12 décembre une vive polémique, qui a rapidement pris un tour politique et mis en cause la région Île-de-France dirigée par Valérie Pécresse, en charge de l’entretien des lycées.
Présente aux côtés du ministre de l’Éducation, l’ex-candidate à la présidentielle, sur la défensive, a mis en avant les nouveaux bâtiments livrés par la région et défendu son bilan en matière de rénovation ou construction de lycées.
« C’est compliqué et ça prend du temps de rénover un lycée. Quand je suis arrivée en 2016, il y avait 200 lycées en Île-de-France qui ressemblaient au bâtiment que vous venez de visiter », a-t-elle expliqué. Les travaux de rénovation dans les parties montrées sur les images ne devraient pas commencer avant 2024.
« La partie émergée de l’iceberg »
Dans le bâtiment vétuste, de la peinture décrépie et des traces d’humidité étaient visibles sur les murs. Dans le gymnase, glacial malgré le chauffage allumé, un professeur de sport a expliqué au ministre devoir travailler avec un manteau de ski pour lutter contre le froid.
« On est un château de cartes sur lequel les cartes sont de plus en plus nombreuses et on manque d’assistantes sociales, d’infirmiers, on est avec un manque d’effectifs très important », a estimé devant le ministre Léo Kloeckner, un professeur d’histoire-géographie, voyant dans la situation du lycée Voillaume « la partie émergée de l’iceberg ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.