Comment relancer le tourisme ?

novembre 14, 2016 9:31, Last Updated: novembre 16, 2016 10:45
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Un an après les attentats de novembre 2015, la France panse encore ses plaies. C’est le cas notamment du tourisme, fortement impacté. Même si la France demeure toujours le pays le plus visité au monde avec quelque 80 millions de touristes étrangers en 2016, elle a subi, suite aux actes de terrorisme notamment, une baisse sans précédent de sa fréquentation de l’ordre de 7%. Les régions Île-de-France et PACA, directement touchées par les attentats, sont davantage impactées avec une baisse respective de 10 et 3,6%.

Paris et l’Île-de-France moins visités

Paris, la Ville Lumière, attire moins. Avec les attentats terroristes qui l’ont endeuillée, c’est aussi l’insécurité qui freine les touristes étrangers. Les touristes asiatiques sont la cible privilégiée des agresseurs. À cela s’ajoutent les conflits sociaux de 2016 ainsi que les inondations qui ont entraîné la fermeture temporaire de certains monuments parisiens. En une année, Paris et sa région ont perdu deux millions de visiteurs. « Le manque à gagner est estimé à près d’un milliard d’euros », déplore Frédéric Valletoux, président du Comité régional du tourisme d’Île-de-France, précisant que « l’impact est durable et complètement inédit par son importance ».

Le musée du Louvre, Paris. (Pixabay)

Le Louvre, musée le plus visité au monde, a perdu 20% d’entrées, le château de Versailles, 16,3%. Les 16 sites les plus fréquentés de Paris ont connu une baisse globale de 6,2% par rapport à 2014.

Parmi la clientèle étrangère, ce sont les Japonais qui ont le plus tourné le dos à la capitale française (-46,2%), suivis des Russes (-35%) et des Italiens (-27,7%). Les Chinois et les Américains, d’abord peu affectés, semblent aussi entrer dans un « cycle inquiétant de baisse » (respectivement -19,6% et -5,7%). Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, dénonçait en août dernier « l’agression de touristes chinois cet été, devant leur hôtel à Gonesse » qui « a tourné en boucle sur Internet », comme celle de « Coréens dévalisés alors qu’ils s’étaient perdus » à Saint-Denis.

Retrouver l’attractivité

Alors, chacun, à son niveau, réagit, l’objectif étant de rétablir l’attractivité de la France à l’international. Le gouvernement se mobilise, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé lundi 7 novembre, un plan de 42,7 millions d’euros mettant la priorité sur la sécurité des touristes étrangers sur tout le territoire français. Au menu, des caméras de vidéosurveillance dans des points touristiques stratégiques, des commissariats mobiles sur les sites les plus fréquentés et le renforcement de la sécurité autour des grands monuments (Louvre, Mont-Saint-Michel…)

En Île-de-France, Valérie Pécresse a aussi présenté ses « six mesures fortes » pour relancer le tourisme en région. On retiendra le recrutement d’étudiants « volontaires » afin d’informer et guider les touristes étrangers, dès les fêtes de fin d’année 2016. Afin de « simplifier la vie des touristes et offrir plus de service », un « CityPass » sera ensuite proposé aux touristes dès septembre 2018, alliant « un titre unique d’accès aux transports et aux sites touristiques, sur un même support physique ou sur un smartphone ».

Lors de son Conseil de Paris de novembre, la Mairie de Paris a aussi dévoilé son premier « Schéma de développement du tourisme parisien à horizon 2020 ». Il se décline en 59 actions opérationnelles portant sur la qualité de l’offre touristique, faire de Paris une « ville bienveillante » – davantage de sécurité, de propreté, moins de files d’attente, une meilleure prise en compte des personnes à mobilité réduite –, promouvoir un tourisme durable et respectueux de l’environnement (développer les mobilités touristiques douces) et faire de la capitale une destination innovante en terme de transport et d’hébergement.

 

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