Le 24 janvier dernier, lors d’une conférence de presse à Pékin, un groupe de scientifiques de l’Académie chinoise des sciences a rapporté qu’il avait réussi à effectuer un clonage de primates non humains. Les singes clonés, Zhong Zhong et Hua Hua, ont commencé à vivre les 27 novembre et 5 décembre 2017 respectivement, à Shanghai.
Selon le site web de l’hebdomadaire allemand Stern, ces singes ont été clonés selon le même procédé employé en 1996 sur le mouton Dolly – en transplantant le noyau d’une cellule somatique.
Après le mouton Dolly, plus de 20 espèces d’animaux ont été clonées en utilisant la même technique, y compris un chien, un cochon et un chat, mais pas un singe. Jusqu’à cette dernière expérience, le clonage des primates avec un transfert du noyau d’une cellule somatique n’a pas été possible.
Les singes clonés seront utiles pour étudier les maladies humaines, a déclaré lors d’une conférence de presse Poo Mu-ming, directeur de l’Institut de neurosciences de l’Académie chinoise des sciences, ajoutant qu’une telle avancée technologique élimine « les barrières techniques au clonage humain ».
Toutefois, cette « avancée technologique » des scientifiques chinois a suscité des doutes dans la communauté internationale, ainsi que des préoccupations parmi les membres du cercle académique par rapport à l’aspect éthique des pratiques encouragées par les autorités chinoises.
Ce genre d’expériences augmente la probabilité de clonage des êtres humains, explique Darren Griffin, professeur de génétique à l’Université de Kent.
« Je pense que les gens doivent réfléchir à cette question du point de vue de l’éthique et du droit. Y a-t-il vraiment un besoin de cloner les personnes ? C’est extrêmement dangereux », a-t-il averti.
Les médias européens ont également exprimé leur inquiétude concernant un possible clonage humain. D’après Deutsche Welle, le 23 janvier, la Société allemande pour la protection des animaux a critiqué la pratique chinoise de clonage.
« C’est une menace pour l’avenir de l’humanité », a commenté le Vatican.
L’ancien président de l’Académie pontificale pour la Vie Mgr Elio Sgreccia a exprimé son inquiétude au sujet de l’expérience chinoise, considérant comme très élevée la probabilité que la prochaine cible de clonage sera un être humain.
« C’est une approche qui ne sera jamais approuvée par la communauté religieuse », a-t-il martelé.
Les lois fédérales des États-Unis interdisent le clonage humain ; de nombreux scientifiques dans le monde entier respectent les normes éthiques et s’opposent à ce genre d’expériences.
Luo Yu, le fils du « général révolutionnaire » chinois Luo Ruiqing, a souligné que le Parti communiste chinois (PCC) représente un groupe d’individus sans morale, sans principes et sans croyances. Après avoir maîtrisé ce domaine de la science et de la technologie, seront-ils capables de faire quelque chose d’éthique ? La chose la plus contraire à l’éthique qu’ils sont en train de faire aujourd’hui, c’est le prélèvement d’organes sur des personnes vivantes dans le but de les revendre sur le marché lucratif des transplantations.
Luo Yu a également attiré l’attention au fait que, depuis 2005, l’avocat des droits de l’homme David Matas et David Kilgour, l’ancien secrétaire d’État canadien (Asie-Pacifique), enquêtaient et recueillaient des preuves des prélèvements d’organes à vif sur les prisonniers de conscience détenus en Chine. Le monde entier est déjà au courant, pourtant le PCC ne peut pas répondre à beaucoup de questions qu’on lui pose à ce sujet.
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