L’Angleterre est sortie mercredi d’un confinement de quatre semaines et retourne à des restrictions régionales que le Premier ministre Boris Johnson espère lever grâce à la vaccination qui débutera la semaine prochaine.
Cette sortie de confinement coïncide avec l’annonce par le gouvernement de l’autorisation du vaccin contre le Covid-19 de l’Allemand BioNTech et de l’Américain Pfizer, le premier approuvé par un pays occidental, insufflant de l’espoir à une population lassée des restrictions.
Et voilà, le Royaume-Uni qui autorise le vaccin pfizer sans que les résultats de la phase 3 soit publiée. https://t.co/fzJMzeeo1S
— Amine (@Amine19O) December 2, 2020
Le Royaume-Uni a commandé au total 40 millions de doses du vaccin Pfizer/BioNTech pour 2020 et 2021, ce qui permettra de vacciner 20 millions de personnes – un peu moins du tiers de la population -, deux doses étant nécessaires.
Environ 10 millions de doses de ce vaccin, qui doit être conservé à très basse température, devraient être disponibles dans les prochains jours et semaines. Elles seront destinées aux publics prioritaires comme les personnes les plus âgées et vulnérables et les soignants.
Avec ce feu vert, « le Royaume-Uni est le premier pays au monde à disposer d’un vaccin approuvé cliniquement » , a souligné dans un tweet le ministre de la Santé Matt Hancock.
Le Royaume-Uni serait le pays le plus endeuillé en Europe par la pandémie (plus de 59.000 morts pour 1,6 million de cas positifs). Ses différentes provinces (Angleterre, Écosse, Pays de Galles et Irlande du Nord) gèrent les restrictions de manière différente.
Le Nord de l’Angleterre est dans le #tier3 (cafés, pubs et restaurants fermés). Seuls Cornouailles et l’île de Wight sont placées en #tier1, le plus bas niveau de restrictions. Dans ces régions il n’y a pas de cas de #COVID19.
— Alexander Seale (@AlexSeale) November 26, 2020
Le deuxième confinement imposé en Angleterre est remplacé, au moins jusqu’en février, par un système d’alerte à trois niveaux, imposant de strictes restrictions à la quasi totalité de la population, soit environ 55 millions de personnes.
« Cela prendra jusqu’au printemps pour que soient vaccinées les personnes vulnérables qui le souhaitent », a averti cependant le chef médical pour l’Angleterre, Chris Whitty. « Nous ne pouvons pas baisser la garde ».
Les restrictions, qui concernent notamment les pubs et restaurants et les réunions en intérieur, sont plus sévères qu’avant le confinement, ce qui a provoqué la colère de nombreux députés, y compris dans les rangs conservateurs du Premier ministre Boris Johnson.
Côté conservateur, 55 députés ont voté contre le plan gouvernemental et 16 autres se sont abstenus, confrontant Boris Johnson à la plus grosse rébellion au sein de son parti depuis son élection.
Les mesures, adoptées in fine à 291 voix contre 78, seront réexaminées toutes les deux semaines, avec une première évaluation prévue le 16 décembre.
Parmi les assouplissements communs à toute l’Angleterre, les magasins non essentiels peuvent de nouveau accueillir des clients, au grand soulagement des commerçants à l’approche de Noël, période traditionnellement faste.
Les salles de sport peuvent aussi rouvrir, et les services religieux et les mariages reprendre.
Les habitants peuvent désormais se réunir, à six maximum, et à l’extérieur uniquement si leur région est concernée par le niveau d’alerte le plus élevé.
Pour soutenir le secteur dans la période des achats de Noël, le gouvernement a décidé de donner plus de flexibilité aux commerces pour leurs heures d’ouverture, certaines chaînes pouvant choisir d’accueillir des clients 24 heures sur 24.
Malgré les progrès contre le virus chinois, avec une baisse d’environ un tiers du nombre de contaminations pendant le confinement selon une étude menée par l’Imperial College de Londres, un assouplissement des restrictions avant Noël est peu probable.
Les Britanniques auront cependant une trêve pour les fêtes, les réunions de famille – trois foyers maximum -étant autorisées pendant cinq jours, du 23 au 27 décembre.
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