Une Corrézienne essaie désespérément de sauver le sanglier Maurice, qu’elle a recueilli alors qu’il était bébé et qui est maintenant âgé de 5 ans. La loi ne permet pas de garder un animal sauvage.
Maurice n’était qu’un petit marcassin blessé lorsque Sylvia Bachellerie et son conjoint l’ont recueilli en septembre 2014. Elle l’a soigné, lui a donné des biberons, et… s’est attachée à lui.
« C’est plus attachant qu’un poisson rouge ! C’est un peu comme un chat, ou un chien, même si on ne peut pas le prendre dans nos bras… », explique au micro de France 3 la résidente d’un petit village de Corrèze appelé Le Jardin.
Comme le bébé grandissait, le couple lui a construit un grand parc électrifié sur leur propriété de 14 hectares, enclos que le sanglier n’a jamais quitté depuis. Malheureusement, cela n’a pas plu à une personne qui les a dénoncés après 5 années sans histoire.
En vertu de la loi, il est en effet illégal de posséder un sanglier, à moins d’une autorisation spéciale. À l’automne 2019, le jeune femme n’a pas obtenu cet agrément, mais elle a néanmoins réussi à avoir un délai jusqu’au 22 janvier 2020, c’est-à-dire dans quelques jours, afin de trouver un lieu d’accueil pour Maurice.
« Soit le sanglier doit être abattu, soit il faut lui trouver un refuge mais malgré mes recherches, je ne trouve rien », explique Sylvia à La Montagne.
« Il est habitué à l’homme. Il est impossible de le relâcher dans la nature », ajoute celle qui espère au moins trouver un endroit qui accueille Maurice afin qu’il puisse rester en vie.
Dans le désespoir, la jeune femme qui ne dort presque plus a ouvert une page Facebook « Sauvez Maurice » et lancé une pétition, en espérant un miracle.
L’autorisation permettant à un particulier de garder un sanglier est délivrée dans de très rares cas. En mars 2019, une laie appelée Nénette a pu être sauvée de l’euthanasie grâce à une pétition qui avait recueilli plusieurs dizaines de milliers de signatures. Une députée s’était alors mobilisée pour trouver un refuge acceptant l’animal.
Maurice aura-t-il, lui aussi, droit à cette chance ?
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