Éva Kaïlí, l’eurodéputée grecque mise en cause dans un scandale retentissant de corruption présumée impliquant le Qatar, « ne connaissait pas l’existence de l’argent » retrouvé à son domicile à Bruxelles, a indiqué à l’AFP son avocat Michalis Dimitrakopoulos mardi 13 décembre.
L’élue, déchue de son poste de vice-présidente du Parlement européen, n’a « aucun rapport avec l’argent retrouvé à son domicile (…) elle ne connaissait pas l’existence de cet argent », a assuré Michalis Dimitrakopoulos lors d’un entretien à son cabinet à Athènes.
Il a réaffirmé que sa cliente était « innocente » alors que des sacs remplis de billets de banque d’une valeur de 150.000 euros ont été découverts dans son appartement à Bruxelles, selon une source judiciaire belge.
Le juriste, qui s’est entretenu à plusieurs reprises avec Éva Kaïlí incarcérée depuis dimanche 11 décembre à Bruxelles, a souligné que « seul son compagnon (l’Italien Francesco Giorgi avec qui elle vivait) » pouvait fournir « des réponses sur l’existence de cet argent ».
M. Giorgi fait partie des trois autres personnes écrouées dans cette enquête sur ce scandale qui éclabousse les instances européennes et a provoqué une onde de choc dans toute l’Europe et notamment en Grèce.
« Elle va lutter pour prouver son innocence »
L’élue socialiste de 44 ans est soupçonnée d’avoir été payée par Doha pour défendre les intérêts de l’émirat qui accueille actuellement le Mondial de football.
Le Qatar a fermement démenti les accusations, mais une source judiciaire a confirmé à l’AFP que ce pays était bien soupçonné par les enquêteurs belges.
Me Dimitrakopoulos a également indiqué que « demain (mercredi) » Éva Kaïlí allait « demander sa libération » aux autorités judiciaires à Bruxelles.
« Elle n’est pas fugitive ou suspecte pour autre infraction », a ajouté l’avocat, disant espérer que sa cliente remise en liberté conditionnelle.
Il a rejeté avec véhémence les « rumeurs fausses » selon lesquelles Éva Kaïlí aurait reçu des pots-de-vins du Qatar.
« Elle va lutter pour prouver son innocence », a-t-il assuré, « et informer ses collègues députés européens (…) que le lien entre son nom et la corruption présumée de la part du Qatar ou de tout autre pays ou État du Golfe est totalement irréel », a-t-il souligné.
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