Les allers-retours du président français pour assister aux matchs des Bleus au Qatar ont coûté 500 000 euros et généré 480 tonnes d’équivalent CO2.
Il l’avait promis. Emmanuel Macron avait annoncé en novembre dernier qu’il serait présent dans les tribunes du Qatar si la France arrivait en demi-finale.
Mercredi 14 décembre, ce fut chose faite, les Bleus ayant même reçu les félicitations du président directement dans les vestiaires après leur victoire 2-0 face au Maroc.
Seulement, l’opération a été renouvelée quatre jours plus tard: dimanche 18 décembre, Emmanuel Macron a repris l’A330, l’avion présidentiel, accompagné du Falcon 7X, avion de secours qui voyage en même temps que l’A330 lors de longs voyages.
Le Point a enquêté à partir des coûts par heure de vol fournis par la Cour des comptes et l’Élysée ainsi que des données de déplacement des deux avions présidentiels impliqués, l’A330 et le Falcon 7X.
« 53 ans de l’empreinte carbone moyenne d’un Français ».
Si Paris-Doha compte 7 heures de vol, ce ne fut pas le cas cette fois car le président est revenu du Qatar le 14 décembre pour se rendre à Bruxelles afin d’assister au Conseil européen du 15 décembre. Il a ensuite effectué le retour Bruxelles-Paris et enfin Paris-Évreux le même jour.
Le Point rapporte qu’ensuite, « l’A330 s’est prépositionné à Paris, pour un décollage le 17 décembre vers Doha. Le président ne rentre toutefois pas en France dans la foulée de la finale, puisqu’il se rend en Égypte et en Jordanie. »
Les journalistes du Point ont ainsi calculé que ces allers-retours ont coûté quelque 501 000 euros au contribuable, « soit 31 ans de Smic ». Parallèlement, l’empreinte carbone de ces voyages présidentiels s’élève à « 480 tonnes d’équivalent CO2, soit 53 ans de l’empreinte carbone moyenne d’un Français ».
Ils précisent toutefois avoir déduit de leurs calculs les déplacements vers Bruxelles et l’Egypte, ceux-ci constituant des missions étatiques.
Il faut souligner que, ce week-end, se tenait la Cop15 sur la protection de la biodiversité à Montréal. Comme d’autres chefs d’État, Emmanuel Macron s’est distingué par son absence lors de cet événement, une ONG l’ayant même appelé à « être à Montréal plutôt qu’au Qatar ».
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