Avi Assouly, voix de l’Olympique de Marseille sur France Bleu Provence pendant quasiment trois décennies et éphémère député socialiste à l’Assemblée nationale, est décédé vendredi, à l’âge de 74 ans, a annoncé son ancien employeur.
Député suppléant de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, l’ancien journaliste sportif avait siégé au palais Bourbon de juillet 2012 à mai 2014, après que Marie-Arlette Carlotti eut rejoint le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, sous la présidence de François Hollande. Mais l’élu s’était surtout fait un nom auprès des Marseillais comme « la » voix de l’OM, avec plus de 1.500 matches commentés sur les ondes de France Bleu Provence, devenu Ici Provence, de 1992 à 2009.
L’OM a appris avec une grande tristesse le décès d’Avi Assouly, voix légendaire du club, à l’âge de 74 ans.
Passionné, inimitable, ses commentaires ont fait vibrer des générations de supporters, depuis l’Orange Vélodrome jusqu’au Stade Olympique de Munich un soir de mai 1993.… pic.twitter.com/MZ6vLBrPg4
— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) February 14, 2025
Journaliste sportif, « c’est le plus beau des métiers, j’ai eu le privilège de le faire avec une équipe qui a tout gagné », notamment la Ligue des champions en 1993, s’était enthousiasmé le néo-député, marqué dans sa chair par sa passion du ballon rond lors de la catastrophe de Furiani, le 5 mai 1992, avec l’effondrement d’une tribune temporaire du stade bastiais juste avant une demi-finale de Coupe de France entre le club corse et les Marseillais.
« Déchiré de partout », dans ce drame qui avait tué 18 personnes et en avait blessé plus de 2000 autres, il était resté « presque un an sans travailler », après un coma de 21 jours.
Fils de pieds-noirs né près d’Oran, dont la famille débarqua en 1962 à Marseille avant de repartir à Besançon, il avait débuté sa vie professionnelle comme greffier au tribunal de cette ville du Doubs.
Une bourde face au Mlada Boleslav
Ce père de trois enfants qui fut également commercial, vendeur de jeans ou encore gardien de kibboutz pendant la guerre du Kippour en 1973 en Israël, s’était aussi fait connaître des amateurs français de foot pour une bourde, passée à la postérité sur les réseaux sociaux, lors de son commentaire du match retour du 1er tour de la Coupe de l’UEFA 2006-2007 entre l’OM et les Tchèques du Mlada Boleslav.
Vainqueurs 1-0 à Marseille, battus 4-2 à la dernière minute au retour, les Olympiens étaient éliminés. Mais le journaliste, interprétant mal la règle des buts à l’extérieur comptant double (ndlr : règle aujourd’hui obsolète), s’était emmêlé les pinceaux et avait déclaré l’OM qualifié, mettant un très long moment avant de réaliser son erreur. Évoquant cette gaffe, Avi Assouly, avec humour, avait promis d’être « plus rigoureux en politique ».
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