Face à l’inflation et à une pénurie de logements universitaires, nombre d’étudiants se tournent alors vers les campings, moins chers et encore proches de leur lieu d’étude.
Rennes, La Roche-sur-Yon, la Rochelle… nombreuses sont les villes universitaires qui manquent de logements pour leurs étudiants dont les revenus modestes ne peuvent supporter à la fois l’inflation et les loyers de plus en plus élevés et rares.
Aussi, nombre d’entre eux ont trouvé une solution provisoire en attendant des jours meilleurs: occuper un emplacement de camping. C’est le cas de Camille, une jeune étudiante de la Roche-sur-Yon qui loge dans un mobil-home au camping de Mouilleron-le-Captif, en Vendée.
« Pour trouver des logements sur la Roche, c’était compliqué, explique-t-elle à BFMTV. Même au niveau budget, c’était trop cher ou il ne restait plus rien. Donc en attendant de trouver autre chose, je me retrouve ici au camping ». Il faut préciser que l’étudiante n’a eu que peu de temps pour effectuer ses recherches, la plateforme Parcoursup lui ayant notifiée son inscription le 15 août dernier seulement.
Le camping qui aurait du être quasi désert en cette période de début d’automne, accueille en fait 50% d’étudiants, le loyer étant 30% moins cher qu’en logement classique, assure ainsi François Lagarrigue, le directeur du camping. « Ils viennent de réserver là début septembre, c’est généralement des réservations d’urgence, poursuit-il. Puis finalement, ils réservent pour un mois-deux mois. Généralement, ils s’y sentent bien et préfèrent continuer jusqu’à la fin juin ».
C’est un problème foncier
A Rennes, le Centre Régional des Oeuvres Universitaires et Scolaires (CROUS) estime ainsi qu’il lui manque 1500 logements, hors parc privé.
Selon la ministre chargée de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, « le problème de logement est mis en exergue chez les étudiants parce qu’ils ont des revenus plus faibles, ils ont des besoins plus spécifiques. Ils ont moins de choix intrinsèquement. Mais le problème de logement est réel pour tout le monde. C’est un problème foncier […] », assure t-elle sur France Bleu.
Face à l’urgence créée par ce manque, la ministre déclare la mise en place d’ « actions d’urgence relayées par les recteurs et les présidents d’université pour ne pas laisser nos jeunes sans logement. Quitte à leur payer l’hôtel, un camping, un bungalow, pour leur trouver un logement. »
Au niveau national, la rénovation des logements du CROUS est estimée à 7%, laissant dire à Mme Retailleau: « nous avons planifié la rénovation de 12.000 de ces logements Crous d’ici à 2027. C’est planifié, c’est financé. C’est une enveloppe d’environ 300.000 euros. »
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