Plus de 350 médias et journalistes de terrain ont publié mercredi une tribune sur le site de franceinfo pour protester contre « les multiples violences d’État » dont ils estiment faire l’objet.
« Depuis trois ans maintenant, nous assistons à une volonté délibérée de nous empêcher de travailler, de documenter, de témoigner de ce qui se passe pendant les manifestations », écrivent ces journalistes, indépendants ou intégrés à une rédaction, en ce jour de 1er mai sous haute tension.
Il suffit de se donner la peine de suivre les témoignages sur le compte du journaliste @davduf
Ce genre de vidéo de #violencespolicieres est son quotidien.
Et a moins d’être de mauvaise foi, ce ne sont pas des casseurs qui son matraqués et rien ne justifie cette violence !! pic.twitter.com/9jWPjjwU7G— Alfan838 (@alfan838) 28 avril 2019
« Il n’y a pas eu de manifestations ou de rassemblements ces derniers mois sans qu’un ou une journaliste n’ait été violenté physiquement ou verbalement par les forces de l’ordre », poursuivent-ils.
[ EN DIRECT ] PARIS : La police s’en prend à @T_Bouhafs en lui confisquant son téléphone, avant de le jeter par terre. #1erMai pic.twitter.com/bk3So3Gx6V
— [ Lies Breaker ] (@Lies_Breaker) 1 mai 2019
« Plus récemment, un cap répressif a été franchi. Plusieurs confrères ont été interpellés et placés en garde à vue pour ‘participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations’, alors même que nous nous déclarons comme journalistes ».
Depuis le début du mouvement #GJ, le journaliste indépendant David Dufresne compile sur son fil Twitter les violences policières. Des centaines de faits regroupés, contextualisés et consultables ici. Par tous et à tout moment. https://t.co/8hwyewlQFf
— GAILLOT (@reinedespres2) 2 mai 2019
Les signataires appellent donc le gouvernement à prendre « les mesures nécessaires pour que les forces de l’ordre cessent » de les « harceler » et les laissent travailler « librement ».
Ils soulignent aussi qu’une majorité d’entre eux sont « indépendants et précaires » et que la carte de presse « est devenue extrêmement compliquée à obtenir ».
Soutien à @T_Bouhafs agressé par les forces de l’ordre lors de la manifestation du 1er mai.
Taha est un journaliste qui dénonce les violences policières, et a permit l’éclatement de l’affaire Benalla.
Apparemment il dérange.
C’est une grave atteinte à la liberté de la presse.— Jean Hugon (@JeanHugon3) 1 mai 2019
« Or, les forces de l’ordre demandent systématiquement la détention d’une carte de presse pour nous permettre de travailler », une « exigence abusive ».
Ils demandent de ce fait à la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) de leur attribuer une carte de presse.
La Commission marquerait de la sorte « sa solidarité avec les plus précaires d’entre nous et ferait un geste politique fort en faveur de la liberté de la presse en France », selon eux.
DS avec AFP
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