Tout engagement américain dans le désarmement nucléaire à l’avenir dépendra de la Chine, a fait savoir un haut responsable de la Maison Blanche, tout en assurant que Washington n’avait pas perdu de vue la Russie.
« Nous serions prêts à respecter les contraintes et à participer à un régime de désarmement après 2026, mais une variable clé sera la nature de nos échanges avec la Chine d’ici là », a-t-il dit, lors d’un entretien avec la presse. Cet échange précède un discours que doit prononcer vendredi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, au sujet du désarmement nucléaire.
Selon le haut responsable déjà cité, qui n’a pas souhaité être nommé, les États-Unis ne perdent pas de vue la Russie, qui a suspendu sa participation au traité de désarmement nucléaire New Start, le dernier accord bilatéral du genre liant les deux anciens rivaux de la Guerre froide. Cet accord expire en 2026.
Les États-Unis sont « ouverts » à un dialogue « sans conditions » avec Moscou sur la question de l’armement nucléaire, a assuré la source, soulignant que les Américains cherchaient toujours à obtenir des Russes un « certain niveau de réciprocité ». Le département d’État américain n’en a pas moins annoncé jeudi des « contre-mesures » en réaction à la décision russe de suspendre sa participation au traité. Les États-Unis vont donc restreindre le partage d’informations avec la Russie sur leur arsenal nucléaire.
Concentré sur la Chine
Mais, en matière nucléaire comme pour tout le reste de leur activité diplomatique, les États-Unis sont surtout concentrés sur le régime communiste chinois, qui développe rapidement son arsenal, a fait valoir le haut responsable. « La taille de leur arsenal, la nature de leur force et d’autres évolutions de leur politique auront un impact sur notre propre posture à l’avenir », a-t-il souligné.
Ce qui aura des répercussions sur le positionnement de la Russie, lequel aura des conséquences sur celui de la France et de la Grande-Bretagne, a-t-il analysé : « Tout est très connecté. » Il a assuré que l’administration Biden, tout en assumant une logique de rivalité avec la Chine, n’en avait pas moins signalé à Pékin sa « volonté » et son « intérêt » pour des discussions concernant l’armement nucléaire.
Les relations sont très tendues entre les deux superpuissances, malgré les espoirs de « dégel » récemment émis par le Président américain Joe Biden. Le Parti communiste chinois a par exemple décliné récemment l’invitation des États-Unis à une rencontre entre les ministres de la Défense des deux pays.
Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), la Chine compte un arsenal de 350 têtes nucléaires – loin derrière la Russie (4477) et les États-Unis (3708). Mais Pékin pourrait en avoir 1500 d’ici 2035, prédit un rapport du ministère américain de la Défense paru en novembre.
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