Deux policiers ont été retrouvés morts à leur domicile, à quelques heures d’intervalle, mardi en fin de journée. La piste du suicide est privilégiée dans les deux cas.
Vers 18 heures mardi, un brigadier-chef a été retrouvé gravement blessé au poignet par son fils à leur domicile d’Andrésy dans les Yvelines. Sa femme, absente au moment des faits, a été alertée par son fils et a immédiatement contacté les secours pendant que l’enfant de 11 ans tentait de venir en aide à son père, inconscient et baignant dans une mare de sang.
Le policier de 37 ans a été transporté en urgence absolue à l’hôpital Georges Pompidou, à Paris, mais n’a pas survécu à ses blessures. Le décès a été prononcé vers 23h40, rapporte Actu17.
Le brigadier-chef officiait au commissariat de Saint-Germain-en-Laye.
Suicide de 27 policiers en 2024
Dans la nuit de mardi à mercredi, vers 2h45 du matin, les secours ont de nouveau été alertés par une femme dont le mari venait de se tirer une balle dans la tempe. Il s’agit d’un agent de police de 27 ans, affecté à la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de Paris. Sa femme, qui dormait à l’étage, a été alertée par un premier coup de feu. Elle n’a pu empêcher le deuxième tir, mortel.
Deux enquêtes ont été ouvertes et confiées au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine.
Si aucun lien apparent ne semble exister entre les deux décès, la thèse du suicide est envisagée dans les deux cas. Si elle est confirmée, ces deux drames porteraient à six le nombre de suicides de policiers depuis le début de l’année 2025.
Selon le ministère de l’Intérieur, en 2024, 27 policiers et 26 gendarmes ont mis fin à leurs jours.
Pour info, une ligne d’écoute dédiée est disponible pour les fonctionnaires de la police nationale en souffrance psychologique, victimes d’agressions ou de menaces, au 0800 95 00 17, tous les jours de 5 heures à 23 heures. Une cellule de soutien psychologique est aussi ouverte 24h/24 au 0805 230 405. Les appels sont « anonymes, confidentiels et gratuits ».
Trois associations se mobilisent pour la prévention des suicides dans la police nationale : SOS Policiers en Détresse (PEPS-SOS), Alerte Police en Souffrance (APS) et l’Amicale de la police nationale.
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