Les services secrets russes ont annoncé jeudi l’arrestation de deux membres présumés de l’organisation terroriste État islamique (EI) qui se préparaient à perpétrer des attaques suicide et à la hache vendredi à Moscou lors de la rentrée scolaire.
Selon un communiqué du FSB (ex-KGB), les deux hommes, « originaires d’Asie centrale », ont été arrêtés alors qu’ils planifiaient « des actes terroristes dans des lieux très fréquentés le 1er septembre ». L’un devait poignarder des civils, l’autre devait être un « kamikaze ».
Les chaînes de télévision ont montré des images fournies par les autorités dans lesquelles un homme dit au FSB être venu « faire le jihad » et « se faire exploser selon les ordres de l’État islamique ». Les images montrent également une hache destinée à frapper des civils et une boîte Tupperware reliée à un téléphone.
Le 1er septembre est le jour de la rentrée scolaire en Russie. C’est un jour de fête où traditionnellement familles et enfants se rendent ensemble et en nombre à l’école.
C’est aussi une date marquée au fer rouge en raison du drame de Beslan. Le 1er septembre 2004, un commando islamiste, composé de Tchétchènes et d’Ingouches, avait fait irruption dans une école d’Ossétie du Nord et y avait pris en otages 1 200 personnes. Cinquante-deux heures durant, parents et enfants avaient vécu un calvaire, privés d’eau, les tentatives de négociations entre les autorités et les preneurs d’otages ne donnant que de maigres résultats.
Le 3 septembre, une double explosion à l’intérieur du gymnase avait semé la panique, les enfants tentant de fuir sous les tirs des preneurs d’otages tandis que les forces spéciales donnaient l’assaut dans un chaos total. À la fin de l’opération, plus de 330 civils avaient été tués, dont 186 enfants.
Depuis le début de son intervention militaire en Syrie le 30 septembre 2015, la Russie a été menacée à plusieurs reprises par l’EI et par la branche syrienne d’Al-Qaïda.
L’EI a revendiqué en août deux attaques au couteau en Russie. Le 19 août, un jeune homme a poignardé sept personnes en pleine rue à Sourgout, en Sibérie occidentale.
Et le 28 août, deux hommes ont attaqué au couteau des policiers au Daguestan, république instable du Caucase russe, en tuant un et en blessant un autre avant d’être abattus.
Pour Sourgout comme pour l’attaque au Daguestan, les autorités ont ouvert des enquêtes pour tentative d’homicide, et non pour « acte terroriste », malgré les revendications des jihadistes de l’État islamique.
Les groupes jihadistes appellent, depuis des années maintenant, leurs partisans à passer à l’action là où ils résident, en employant les moyens à leur disposition. Les attaques au couteau se sont multipliées, notamment en Europe.
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