Le président Emmanuel Macron s’est « fâché avec le monde entier », ce qui le prive d’influence, a estimé jeudi Marine Le Pen qui s’est défendu de « minimiser » la menace russe ou de varier dans son positionnement sur l’Ukraine.
Le chef de l’État « a réussi à se fâcher avec des pays qui sont fâchés ensemble depuis des décennies. Il arrive à se fâcher avec la Russie et à se fâcher avec les États-Unis en même temps, ce n’est pas évident. Il arrive à se fâcher avec l’Algérie et avec le Maroc en même temps, ce n’est pas évident », a-t-elle déploré sur Europe1/Cnews.
« On n’a plus de voix, on n’existe plus. Alors il est contraint à l’agitation. Ces choses là nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs. Alors on organise des sommets, on discute, mais on discute de choses sur lesquelles nous n’avons plus d’influence », a-t-elle jugé.
Elle lui a reproché d’avoir « insulté » la Russie, ce qui l’empêche « d’être choisi comme négociateur », l’opposant à Donald Trump, « le seul à sembler souhaiter la paix » et qui « déclenche les pourparlers ».
La paix semble « trouver un chemin »
Depuis quelques jours, Marine Le Pen cherche à entretenir un tête-à-tête avec le chef de l’État sur la situation internationale, l’accusant de « jouer avec les peurs » sur la Russie. Emmanuel Macron avait de son côté estimé que ceux qui le soupçonnent d’« inventer la menace russe » n’avaient « pas suivi l’actualité, manifestement ». Jeudi, elle lui a de nouveau reproché d’avoir tenu « un discours guerrier » au moment « où il semblait que la paix pouvait trouver un chemin ».
Elle assure « ne minimiser absolument aucune menace, d’où qu’elle vienne », tout en réaffirmant que la priorité de la France devrait être de lutter contre « le fondamentalisme islamiste ».
Régulièrement ramenée à ses liens avec Vladimir Poutine, elle s’est défendue de « toute variation » sur son soutien à l’Ukraine depuis le début de la guerre il y a trois ans, estimant qu’on la « caricature » à ce propos.
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