Le 22 janvier, le président Donald Trump a ordonné le déploiement d’environ 1500 soldats supplémentaires à la frontière sud des États-Unis, dans le cadre de ses efforts actuels visant à mettre fin aux traversées illégales de la frontière et à la contrebande.
Karoline Leavitt, la secrétaire de presse de la Maison-Blanche, a confirmé cette mesure lors d’une entrevue avec des journalistes devant la Maison-Blanche le 22 janvier.
« Le président Trump a fait de cette question une priorité de sa campagne électorale. Le peuple américain attendait avec impatience que notre ministère de la Défense prenne au sérieux la sécurité intérieure », a déclaré Mme Leavitt à la presse.
Des troupes américaines sont déjà affectées à une mission fédérale de sécurité aux frontières, baptisée « Joint Task Force North » (JTF-N). Le commandement nord des États-Unis, qui supervise la JTF-N, estime que près de 2500 soldats sont actuellement affectés à cette mission fédérale de sécurité frontalière.
Lors de la campagne électorale de 2024, Donald Trump a indiqué à maintes reprises qu’il poursuivrait ses efforts pour renforcer la sécurité frontalière, notamment en augmentant les déploiements militaires.
Dès le premier soir de son mandat, il a signé dix mesures exécutives concernant la sécurité frontalière, dont une déclaration d’une urgence nationale à la frontière sud des États-Unis. Ce décret d’urgence nationale permet au ministère de la Défense et au ministère de la Sécurité intérieure de consacrer des ressources à la construction de nouvelles barrières physiques le long de la frontière sud.
Donald Trump a signé un autre décret dès le premier jour de son retour au pouvoir, intitulé « Clarifier le rôle de l’armée dans la protection de l’intégrité territoriale des États-Unis » (« Clarifying the Military’s Role in Protecting the Territorial Integrity of the United States »). Ce décret exige que les forces armées américaines « accordent la priorité à la protection de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États-Unis le long de[s] frontières nationales ».
Préoccupé par le laxisme de l’ancien président Joe Biden concernant l’application des lois frontalières, le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a lancé en 2021 une opération de sécurité frontalière distincte, à l’échelle étatique, baptisée « Operation Lone Star ». Dans le cadre de cette opération, la Garde nationale du Texas a déployé des troupes pour collaborer avec les forces de l’ordre locales et étatiques afin de fermer certaines sections de la frontière entre le Texas et le Mexique et réduire le nombre de passages illégaux. Les gouverneurs républicains des États participants ont régulièrement déployé les troupes de la Garde nationale de leur État pour soutenir l’opération.
Environ 4500 soldats de la Garde nationale des États participants participent actuellement à l’opération Lone Star, selon le département militaire du Texas.
Le secrétaire à la Défense par intérim, Robert Salesses, a annoncé le 22 janvier en soirée, via un communiqué de presse, l’arrivée prochaine d’hélicoptères additionnels et d’analystes du renseignement afin de renforcer la mission militaire actuelle à la frontière sud, et accroître les capacités de détection et de surveillance.
Le secrétaire d’État à la Défense, Robert Salesses, a annoncé que l’armée déploierait des moyens de transport aérien supplémentaires pour soutenir le ministère de la Sécurité intérieure dans l’expulsion de plus de 5000 étrangers en situation irrégulière des zones frontalières de San Diego (Californie) et d’El Paso (Texas).
M. Salesses a indiqué que les troupes récemment déployées commenceront également à construire de nouvelles barrières temporaires et permanentes le long de la frontière méridionale.
« Ce n’est qu’un début. Dans les plus brefs délais, le ministère de la Défense s’engage à lancer et mener des missions supplémentaires en collaboration avec le ministère de la Sécurité intérieure, les agences fédérales et les partenaires étatiques afin de faire face à l’ensemble des menaces identifiées par le Président aux frontières de notre pays », a déclaré M. Salesses.
Le 21 janvier, le « tsar » des frontières de la Maison-Blanche, Tom Homan, a déclaré que les autorités fédérales chargées de l’immigration avaient déjà commencé à intensifier leurs activités d’expulsion.
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