Dans un entretien accordé à la télévision italienne, le chef de l’État a reconnu avoir fait « des erreurs » qui expliqueraient « en partie » la crise des Gilets jaunes.
Diffusée dimanche dernier sur la Rai Uno, l’interview d’Emmanuel Macron intervient après plusieurs semaines de tensions entre la France et l’Italie. Début février, la France avait même rappelé son ambassadeur à Paris pour « marquer le coup » selon les propres termes de Benjamin Griveaux.
Face à Fabio Fazio, présentateur de l’émission Che tempo che Fa, le président de la République est revenu sur plusieurs sujets d’actualité dont la crise des Gilets jaunes.
« Quand on va trop vite, qu’on est trop rapides ou trop caricaturaux, on fait des erreurs », a-t-il expliqué avant d’ajouter : « Moi, j’en ai fait d’ailleurs par le passé, c’est une partie de l’explication à la crise. »
Interrogé à propos du projet de chemin de fer transalpin entre Lyon et Turin – source de discorde entre la France et l’Italie – Emmanuel Macron a déclaré :
« On ne peut pas laisser les gens qui ont besoin de travailler, de vivre, de bouger, face à une impossibilité de mobilité pour quelque raison que ce soit. Il faut les réconcilier. C’est par l’expertise scientifique, par le dialogue, la concertation et par l’innovation. »
« L’Europe ne peut pas avancer si l’Italie n’en fait pas partie »
Le chef de l’État a également profité de l’entretien pour tenter d’apaiser les tensions et donner des gages d’amitié à nos voisins.
« Comme de nombreux Français, j’ai découvert l’histoire et notre civilisation à travers l’Italie », a-t-il confié avant de raconter qu’il avait rencontré sa femme en jouant une pièce de théâtre d’Eduardo De Filippo, dramaturge et comédien italien du XXe siècle.
« Les péripéties les plus récentes [entre la France et l’Italie] ne sont pas les plus graves. Il y a eu des revendications excessives mais nous devons aller au-delà », a-t-il ajouté concernant les dissensions qui l’opposent fréquemment à Matteo Salvini.
En pleine campagne pour les élections européennes, et alors que le gouvernement italien et ses alliés n’ont de cesse de dénoncer les dangers de la vision progressiste incarnée par Emmanuel Macron, celui-ci est restée sur sa position, faisant la promotion d’une vision fédérale de l’Europe quand l’Italie plaide au contraire pour une Europe des nations :
« L’Europe ne peut pas avancer si l’Italie n’en fait pas partie. Le dialogue avec Rome est essentiel. Nous avons besoin d’une Europe plus forte, souveraine sur le plan de la défense, de la politique, du numérique, du climat… C’est-à-dire une Europe qui sait protéger ses citoyens », conclut le président français.
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