Les flavonols peuvent réduire la perte de mémoire liée à l’âge selon une étude

Par George Citroner
9 décembre 2022 21:05 Mis à jour: 28 avril 2023 20:41

Une nouvelle étude révèle que manger davantage de flavonols – un type d’antioxydant présent dans de nombreux fruits, légumes, thé et vin – pourrait ralentir le déclin naturel de la mémoire qui survient avec l’âge.

Cette étude s’ajoute aux preuves croissantes montrant que les flavonols alimentaires sont associés à la santé du cerveau.

« Cette recherche donne l’espoir que les personnes préoccupées par le déclin cognitif et la maladie d’Alzheimer puissent prendre leur santé en main et travailler avec leur médecin pour modifier leur mode de vie dans le but d’atténuer les effets néfastes de la maladie d’Alzheimer et de réduire leur déclin cognitif », déclare pour Epoch Times l’auteur de l’étude, le docteur Thomas Holland, professeur au Rush Institute for Health Aging.

Deux flavonols plus efficaces

L’étude de Thomas Holland a analysé les données de 961 participants retraités inscrits au Rush Memory and Aging Project.

Ils avaient entre 58 et 100 ans et n’avaient pas reçu de diagnostic de démence au moment de leur inscription. Les chercheurs les ont répartis en différents groupes en fonction de leur consommation quotidienne de flavonols, allant de 5 à 15 milligrammes par jour – ce qui correspond à la quantité contenue dans une tasse de légumes verts à feuilles sombres.

Les participants ont subi des tests annuels de cognition et de mémoire et ont été interrogés sur le temps qu’ils passaient à être physiquement et mentalement actifs.

Le Dr Holland et son équipe ont ensuite examiné les effets de quatre flavonols majeurs, le kaempférol, la quercétine, la myricétine et l’isorhamnétine, sur le taux de déclin cognitif pendant sept ans.

Parmi tous les flavonols, le kaempférol apportait le plus de bénéfices. Les personnes consommant des quantités plus importantes d’aliments contenant du kaempférol ont vu leur taux de déclin cognitif réduit de 0,4 unité par décennie par rapport aux participants qui en mangeaient le moins.

Le deuxième flavonol le plus efficace était la myricétine. Les participants ayant consommé des aliments riches en myricétine ont vu leur taux de déclin cognitif réduit de 0,3 unité par décennie.

Parmi les deux autres flavonols, ceux qui consommaient le plus d’aliments riches en quercétine ont vu leur taux de déclin cognitif ralentir de 0,2 unité par décennie, tandis que l’isorhamnétine n’a montré aucun effet.

L’action des flavonols dans le cerveau

Le Dr Holland explique que diverses réactions biochimiques, les radicaux libres et les espèces réactives de l’oxygène peuvent endommager les cellules, et, par voie de conséquence, les organes.

Nous appelons ces dommages causés aux cellules le « stress oxydatif », ajoute-t-il.

Des études antérieures ont montré que le stress oxydatif est lié de manière complexe au déclin cognitif associé à l’âge. Elles ont également montré que l’augmentation de l’apport alimentaire en antioxydants pouvait inverser une partie de ce déclin.

Le Dr Holland poursuit que lorsque nous consommons des aliments contenant des antioxydants comme les flavonols, ils agissent comme des « agents réducteurs », qui éliminent les radicaux libres et empêchent d’autres dommages cellulaires.

Selon Hoda Tantawi, diététicienne à l’hôpital universitaire de Staten Island, du Northwell Health à New York, « ils aident à combattre l’inflammation et toute molécule nocive qui pourrait nuire à l’organisme ».

Les aliments complets – une meilleure source de flavonols que les suppléments

Hoda Tantawi souligne qu’il est toujours préférable de manger des aliments réels plutôt que d’utiliser des suppléments de flavonol.

Cela rend ces nutriments plus disponibles pour l’organisme. « Cela signifie que l’organisme absorbera les nutriments de manière plus efficace et permettra de mieux en tirer des bénéfices. »

Elle ajoute qu’un autre avantage des flavonols issus d’une alimentation complète est que l’on consomme tous les nutriments contenus par un aliment, au lieu d’un seul nutriment provenant d’un supplément.

Les baies, les oignons, le chou rouge, le chou frisé, le persil, le thé, le vin rouge, le chocolat noir, les agrumes et le soja sont de bonnes sources de flavonols.

Les sources les plus riches de kaempférol sont les légumes à feuilles vertes comme les épinards et le chou frisé, et les herbes comme l’aneth et la ciboulette.

Les canneberges, les blettes et l’ail sont de bonnes sources de myricétine.

Une étude d’observation

Selon le Dr Holland, une des limites de son étude est qu’elle est basée sur l’observation, ce qui augmente le risque de confusion par des facteurs mesurés et non mesurés.

« Cela signifie qu’il pourrait y avoir des choses que les participants font qui pourraient aider ou nuire à leur cognition et que nous ne mesurons pas ou ne connaissons pas », explique-t-il.

Une autre limite est que le régime alimentaire était autodéclaré, ce qui implique de demander aux individus de se rappeler ce qu’ils ont mangé au cours des 12 mois précédents. Cela risque d’entraîner des erreurs.

Il n’est jamais trop tôt ou trop tard

Le Dr Holland conclut qu’il n’est « jamais trop tôt ou trop tard » pour transformer son mode de vie, surtout en matière d’alimentation.

« Les recherches présentées ici viennent s’ajouter aux preuves de plus en plus nombreuses de l’importance de ce que nous mangeons. »

« On sait généralement que les vitamines et les minéraux présents dans ces aliments sont importants. Mais nous comprenons maintenant que c’est la composition entière de l’aliment, y compris les bioactifs comme les flavonols, qui rendent ces aliments bénéfiques. »

Cependant, Hoda Tantawi averti qu’il est possible de faire une surdose de flavonols.

« Des études ont montré des effets négatifs sur l’organisme lorsqu’ils sont consommés en grandes quantités », précise-t-elle.

Hoda Tantawi note que la plupart de ces études se concentrent sur des suppléments à haute dose et non sur un régime alimentaire riche en flavonols/flavonoïdes.

« Avant de commencer à prendre des compléments alimentaires à base de plantes, il faut toujours en discuter avec son médecin », conseille-t-elle.

 

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