Après la mort de deux hauts fonctionnaires de la province chinoise du Hubei, à la suite de la nouvelle forme de pneumonie virale, de nombreux fonctionnaires du Hubei reçoivent des injections spéciales d’immunoglobulines intraveineuses (IVIG) dans des établissements médicaux pour se protéger contre la maladie. Pendant ce temps, les habitants qui présentent des manifestations du virus mortel sont refoulés par les hôpitaux.
L’épidémie s’est déclarée pour la première fois dans la ville de Wuhan, capitale de la province du Hubei, au début du mois de décembre de l’année dernière. Les autorités n’ont pas confirmé l’apparition de l’épidémie avant le 31 décembre.
Traitement spécial
L’information a été rendue publique lorsque le journal Upstream News, basé à Chongqing, a publié un article sur un fonctionnaire nommé Huang Tongzheng dans la ville de Shangrao, dans la province de Jiangxi, une province voisine de Hubei, qui a récemment développé des symptômes similaires à la pneumonie de Wuhan.
Cependant, l’article a été rapidement révisé. La version actuelle n’est qu’une brève annonce du cas de M. Huang, et la section concernant les fonctionnaires de Hubei recevant des injections d’IVIG a été complètement supprimée.
Après la mort récente de deux fonctionnaires du Hubei à cause du coronavirus, les autorités chinoises du Hubei ont commencé à se précipiter vers les centres médicaux pour faire renforcer leur système immunitaire avec des injections d’IVIG, selon le reportage, ce qui a également été confirmé par un initié qui a parlé à Radio Free Asia.
L’IGIV renforce le système immunitaire, et aide ainsi une personne à combattre les infections.
Quelques cas
Avant l’affaire Huang, les médias d’État chinois ont relaté la mort de deux hauts fonctionnaires décédés d’une pneumonie de Wuhan à Hubei.
Le premier était Wang Xianliang, un ancien directeur du Comité des affaires ethniques et religieuses de Wuhan. Les principales responsabilités de ce comité sont de veiller à ce que les membres des différents groupes ethniques et religieux respectent les règlements du Parti ; et de persécuter les pratiquants du Falun Gong, une pratique de méditation pacifique persécutée en Chine depuis 1999. Wang aurait toujours exécuté les ordres de ses supérieurs.
Il est mort le 26 janvier.
Le deuxième décès signalé est celui d’un fonctionnaire du Hubei nommé Yang Xiaobo, qui était le maire de la ville de Huangshi entre 2008 et 2014.
Cao Shanshi, un blogueur financier et lanceur d’alerte bien connu, a écrit sur Twitter que Yang « a été infecté pendant les Deux Sessions provinciales. Il a développé des symptômes après les Deux Sessions et est mort deux jours seulement après avoir reçu son diagnostic ».
Les Deux Sessions sont des réunions administratives parallèles du gouvernement et du Parti communiste, qui se tiennent chaque année à différents niveaux de gouvernement.
Dans la province de Hubei, les réunions ont eu lieu cette année du 11 au 17 janvier. Les médias d’État ont indiqué que les fonctionnaires ne portaient pas de masque facial pendant les réunions. Au total, 1 348 personnes ont participé aux Deux Sessions.
Le 30 janvier, Huang Xianglong, secrétaire du Parti communiste chinois (PCC) de la ville de Songzi dans le Hubei, a commencé à recevoir des soins dans un hôpital local.
Selon Upstream News, il est soupçonné d’avoir contracté le coronavirus, mais l’hôpital ne confirme pas. Il a été promu à son poste actuel en septembre 2018.
Le directeur adjoint du département du Commerce du Hubei, Huang Mouhong, est également soigné dans un hôpital de Wuhan.
Selon les médias chinois, Huang a commencé à se sentir malade le 19 janvier et a visité l’hôpital de l’institut provincial le 21 janvier, où il a été diagnostiqué avec le coronavirus. Il a ensuite été transféré dans un autre hôpital.
L’hôpital de l’institut provincial du Hubei est spécialement destiné aux fonctionnaires. Cependant, il prend des civils ordinaires quand il y a de la place.
Les citoyens ordinaires rejetés par les hôpitaux
Entre-temps, plusieurs personnes de Wuhan ont révélé à Epoch Times que les membres de leur famille qui présentaient des symptômes de coronavirus n’étaient pas admis à l’hôpital pour y être soignés.
Mme Wang, qui vit actuellement à Toronto, au Canada, a déclaré à Epoch Times que sa mère à Wuhan avait de la fièvre le 15 janvier. Comme les médicaments en vente libre ne parvenaient pas à soulager ses symptômes, elle s’est rendue à l’hôpital n° 4 de Wuhan le 19 janvier et a appris qu’elle était infectée par le virus.
Cependant, elle n’a pas pu recevoir de traitement. Mme Wang, qui a essayé d’aider sa mère par téléphone depuis Toronto, a été informée que tout patient cherchant à se faire soigner pour une pneumonie de Wuhan devait d’abord s’inscrire auprès du directeur de service communautaire. Le directeur signalera ensuite le cas aux « niveaux supérieurs ». Après approbation, le patient sera placé sur une liste d’attente.
« Nous ne savons pas combien de personnes attendaient de recevoir un traitement avant ma mère », a déclaré Mme Wang. « Nous ne pouvons qu’attendre. Et le directeur a refusé de nous dire qui était le ‘niveau supérieur’. »
Une autre femme de Wuhan a raconté qu’elle et son mari avaient envoyé son père à l’hôpital pour un traitement le 25 janvier. Ils se sont littéralement « agenouillés » pour supplier le personnel de l’hôpital de l’admettre, mais l’hôpital a refusé d’admettre son père, a-t-elle dit.
« Mon père est décédé le 29 janvier et a été immédiatement incinéré le même jour », a raconté la femme. « Maintenant, mon mari a également des symptômes. Personne n’est venu nous aider à désinfecter la chambre où mon père avait l’habitude de rester. Nous avons essayé d’acheter des désinfectants pour le faire nous-mêmes, mais ils sont tous vendus », a-t-elle ajouté.
L’édition de langue chinoise d’Epoch Times a appelé l’hôpital Jinyintan, un hôpital désigné pour le traitement de la pneumonie de Wuhan, afin de se renseigner sur les directives actuelles de l’hôpital concernant l’admission des patients.
Un membre du personnel de l’hôpital a dit que l’hôpital n’admettait désormais que des patients sélectionnés et approuvés par la Commission de santé de Wuhan.
«Tout patient qui souhaite se faire soigner dans notre hôpital devra communiquer avec la Commission de santé de Wuhan », a-t-il dit.
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