L’apnée est un arrêt temporaire de la respiration pendant au moins 10 secondes.
L’apnée obstructive du sommeil (AOS) est la forme la plus courante d’apnée qui se produit lorsque les muscles de la gorge se relâchent, entraînant l’arrêt complet de la respiration ou sa réduction à 10% du niveau normal.
Comme on ne peut pas avoir assez d’air, le niveau d’oxygène dans le sang est abaissé. Le cerveau détecte l’incapacité à respirer et tente brièvement de nous tirer du sommeil pour qu’on puisse rouvrir les voies respiratoires.
Les symptômes comprennent des ronflements forts et des épisodes au cours desquels la personne s’arrête de respirer pendant son sommeil, ce qui l’oblige à chercher de l’air.
Les interruptions continues du cycle de sommeil entraînent une somnolence diurne excessive (hypersomnie), qui rend plus difficile l’attention pendant l’éveil, ainsi qu’une irritabilité générale.
L’apnée centrale du sommeil se produit lorsque le cerveau n’envoie pas les signaux appropriés aux muscles respiratoires.
Les hypopnées se produisent lorsque les voies respiratoires s’affaissent partiellement, entraînant une respiration superficielle. Si le débit d’air diminue de plus de 30% pendant au moins 10 secondes, on peut considérer qu’il s’agit d’une hypopnée.
L’IAH (indice d’apnée-hypopnée) est un outil de diagnostic permettant de déterminer la présence et la gravité du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). Il s’agit d’une moyenne qui représente le nombre combiné d’apnées et d’hypopnées qui se produisent par heure de sommeil.
Un SAOS léger a un IAH compris entre 5 et 15.
Un SAOS modéré a un IAH compris entre 15 et 30.
Alors que le SAOS sévère a un IAH supérieur à 30.
Toutefois, pour les enfants, ces chiffres sont généralement divisés par deux, le SAOS léger de l’adulte devenant l’équivalent du SAOS modéré.
Toutes les personnes qui ronflent ne souffrent pas d’apnée du sommeil, mais le ronflement est très fréquent chez celles qui en souffrent. Les hommes sont plus susceptibles de développer l’apnée du sommeil que les femmes.
Le diagnostic de l’apnée du sommeil repose sur des constatations cliniques et est confirmé si nécessaire, par une polysomnographie (étude du sommeil). L’indice de désaturation en oxygène (IDO) mesure le nombre de fois par heure où le taux d’oxygène dans le sang est inférieur à la normale pendant 10 secondes ou plus.
Le questionnaire de Berlin et le questionnaire STOP-Bang peuvent donner des indications sur la présence d’apnées du sommeil.
Les indications dentaires de l’apnée du sommeil peuvent inclure le grincement des dents et donc la sensibilité dentaire ainsi que le mordillement des joues. Des maux de tête et des douleurs à la mâchoire sont souvent présents en conséquence. Comme la bouche reste ouverte pendant la nuit, on observe une sécheresse buccale le matin. Une langue ou des amygdales hypertrophiées sont souvent présentes, ainsi qu’une maladie parodontale.
Un contrôle intrabuccal utilisant le score de Mallampati, qui va de 1 à 4, vérifie la quantité de palais mou visible à l’aspect postérieur de la langue, les chiffres de 3 et 4 étant plus susceptibles de correspondre à un SAOS. Une grande langue festonnée et des arcades dentaires maxillaires et mandibulaires étroites ou une mandibule rétrognathe (retroussée) sont des caractéristiques courantes du SAOS.
Les phénomènes d’apnées-hypopnées perturbent le sommeil et entraînent une baisse du taux d’oxygène dans le sang, ce qui contribue à des complications de santé à long terme. La somnolence diurne peut être un effet secondaire dangereux, notamment au volant.
Les médicaments, tels que les opioïdes ou d’autres drogues, affectent le sommeil.
La pression positive continue (PPC) est la première ligne de traitement médical. Une machine PPC envoie une pression d’air à travers un masque facial pendant que vous dormez. Cette pression d’air est supérieure à celle de l’air ambiant, ce qui permet de maintenir ouvertes les voies respiratoires supérieures et de mettre fin aux apnées et aux ronflements.
L’apnée du sommeil se produit chez environ 3% des personnes de poids normal, mais touche plus de 20% des personnes obèses.
Plusieurs études ont montré un lien entre l’apnée du sommeil et des problèmes tels que le diabète de type 2, les accidents vasculaires cérébraux, les crises cardiaques et une durée de vie plus courte.
Certains médicaments peuvent aggraver l’apnée du sommeil, soit directement, soit indirectement. Les benzodiazépines doivent généralement être évitées en cas d’apnée du sommeil non traitée, mais la prise ou l’arrêt de tout médicament doit faire l’objet d’une consultation avec le médecin.
La stimulation du nerf hypoglosse peut être utilisée pour gérer les apnées obstructives du sommeil modérées à sévères. Il s’agit d’un dispositif implanté par voie chirurgicale qui stimule le nerf hypoglosse, ce qui a pour effet d’inciter la langue à avancer. Cela améliore la respiration pendant le sommeil en aidant à ouvrir les voies respiratoires.
Le traitement par PPC n’est pas universellement toléré par tous ceux qui souffrent d’apnée du sommeil, car il interfère avec la posture normale de sommeil ou les habitudes de sommeil.
Comme mentionné précédemment, un appareil d’avancement mandibulaire peut être indiqué. Le port de cet appareil maintient la mâchoire inférieure légèrement en avant pendant la nuit, ce qui permet à la langue d’avancer également. Un protège-dents porté pour protéger les dents n’est généralement pas aussi efficace que l’appareil d’avancement mandibulaire dans ce cas, mais il peut aider.
Une thérapie myofonctionnelle visant à renforcer la langue et à retirer les amygdales et les adénoïdes hypertrophiés peut être indiquée, de même que la libération d’une éventuelle attache de la langue. Les allergies existantes peuvent également entraîner une réduction du volume des voies respiratoires. Le traitement des allergies et de l’inflammation des sinus à l’aide de médicaments, tels qu’un spray nasal stéroïdien ou des rinçages nasaux salins, peuvent être une option pour les enfants présentant des symptômes légers d’apnée du sommeil.
L’apnée du sommeil peut passer totalement inaperçue aux yeux de la personne qui en souffre, mais elle peut représenter pour elle une lutte nocturne entre la vie et la mort. Lorsqu’on est éveillé, retenir consciemment sa respiration pendant 10 secondes pendant la journée n’est peut-être pas une grande épreuve, mais lorsqu’on essaie de se reposer et de récupérer pendant la nuit, on n’est pas soumis au même contrôle conscient, ce qui ajoute au fardeau d’une personne dont la santé est compromise.
Les articles santé d’Epoch Times sont destinés à des fins d’information et ne remplacent pas un conseil médical individualisé. Veuillez consulter un professionnel de confiance pour obtenir des conseils, des diagnostics et des traitements médicaux personnalisés.
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