Une poignée de médicaments génériques vont être immédiatement retirés du marché français car leur efficacité a été mal évaluée, a annoncé mercredi l’agence du médicament.
À noter qu’un délai de grâce de deux ans a été accordé à des dizaines d’autres traitements potentiellement concernés. « En effet, une suspension immédiate de ces médicaments aurait créé une situation critique, en raison de leurs indications et du manque d’alternatives thérapeutiques disponibles », explique dans un communiqué l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Les génériques sont des médicaments dont la molécule de base, la substance active, est tombée dans le domaine public. Leur fabrication n’est donc plus réservée au propriétaire de leur brevet.
La Commission européenne avait demandé fin mai aux Etats de l’UE de suspendre l’autorisation d’environ 400 médicaments génériques, jugeant que leur efficacité avait été mal évaluée par le sous-traitant indien Synapse. Mais elle avait laissé la possibilité d’y surseoir pendant deux ans, en cas de risque de pénuries.
En France, où plus de 70 références étaient concernées, la majorité d’entre elles bénéficieront de ce délai: cela en concerne une quarantaine. Ils sont utilisés en cardiologie, cancérologie, en cas d’infection au VIH… Pour une vingtaine d’autres traitements sur la liste, les fabricants ont déjà transmis de nouvelles études jugées satisfaisantes par l’ANSM.
Restent six traitements, produits par les laboratoires Arrow et Almus, dont l’agence retire immédiatement l’autorisation et demande le rappel auprès des pharmaciens.
Des retraits provisoires ?
Selon des documents transmis à l’AFP par l’ANSM, ce sont, pour Arrow, l’olanzapine, un traitement de la schizophrénie pour lequel trois conditionnements sont concernés -, et la névirapine, utilisé en cas d’infection au VIH. Chez Almus, ce sont l’antidiabétique metformine et l’antidouleur tramadol.
Ces retraits pourraient n’être que provisoires, si les fabricants fournissent des études satisfaisantes.
Que risquent les patients qui ont pris ces traitements ou vont continuer à prendre ceux qui n’ont pas été suspendus pour éviter les pénuries ?
Le danger potentiel est de disposer d’un traitement moins efficace que prévu, même si l’ANSM précise qu’à l’heure actuelle aucun problème de ce type n’a été identifié. « Le risque nous apparaît absolument mesuré », a déclaré à l’AFP le directeur général de l’Agence, Alexandre de la Volpilière.
Même les traitements concernés par une suspension immédiate pourront d’ailleurs être conservés par les patients qui en auraient encore chez eux, le rappel ne concernant que les pharmacies.
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