L’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, a été saisie par la justice de 48 affaires de violences policières présumées lors de manifestations des « gilets jaunes » et des lycéens, a indiqué vendredi le ministère de l’Intérieur.
Plusieurs de ces affaires avaient trouvé un large écho sur les réseaux sociaux, notamment la vidéo d’un homme en train de se faire rouer de coups par des policiers à Paris le 1er décembre ou celle des lycéens de Mantes-La-Jolie, filmés le 6 décembre mains entravées ou sur la tête, à genoux ou assis au sol, après leur interpellation.
D’autres enquêtes concernent des manifestants blessés après des tirs de lanceurs de balle de défense (LBD), notamment un « gilet jaune » à Toulouse ou un lycéen à Orléans.
« Il n’y a pas eu de recensement spécifique des affaires liées à l’usage du LBD », précise le ministère, qui vient de lancer un appel d’offre pour acquérir de nouveaux exemplaires de cette arme, dont l’usage est décrié.
Le 7 décembre, quelque 200 personnalités, avaient appelé le gouvernement à cesser « immédiatement » d’utiliser des lanceurs de balles automatiques pour réprimer les manifestations.
Depuis le début du mouvement le 17 novembre, plus de 1 500 « gilets jaunes » ont été blessés, dont une cinquantaine gravement, selon des sources policières.
Les forces de police et de gendarmerie, qui ont procédé à plus de 5 500 interpellations et plus de 5 000 gardes à vue, déplorent de leur côté plus de 1 000 blessés.
Selon LCI, quatre syndicats de journalistes ont dénoncé des « dérapages inadmissibles » des forces de l’ordre contre des reporters et des photographes.
Plusieurs journalistes ont été blessés, certains expliquant avoir été frappés par des membres des forces de l’ordre ou avoir reçu des tirs de flash-ball.
D. S avec AFP
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