Si les vendanges attirent de nombreux travailleurs étrangers ou encore des étudiants, il est aussi un moyen d’arrondir les fins de mois des retraités. Daniel, 80 ans, fait actuellement les vendanges dans le bordelais, il s’est confié au micro de France 3 Nouvelle-Aquitaine.
Ce mardi 16 août, les vendanges ont commencé dans le bordelais, avec environ une quinzaine de jours d’avance par rapport aux années précédentes. Parmi les coupeurs du Château Smith Haut Lafitte, on peut voir un « fantastique brassage de population », explique à France 3 Fabien Teitgen, son directeur général. En effet, si de nombreux saisonniers sont dans les rangs, on peut aussi apercevoir quelques têtes grisonnantes, bien que ce travail soit physiquement éprouvant.
« On a des profils très différents pour les vendanges »
« On a des profils très différents pour les vendanges. On a nos salariés à l’année, nos saisonniers habituels, des personnes qui viennent spécialement de l’étranger et puis des étudiants et des retraités », souligne Fabien Teitgen.
Le vignoble de 78 hectares du Château Smith Haut Lafitte, situé en plein cœur de l’appellation de Pessac-Léognan, n’est qu’à 20 minutes du centre de Bordeaux et pour Fabien Teitgen, ce détail fait une grande différence au niveau du recrutement. « On a la chance d’être un vignoble périurbain, à proximité de la ville, on a un bassin de population assez important donc on arrive à trouver relativement bien », signifie-t-il, reconnaissant néanmoins que « dans les secteurs plus éloignés de Bordeaux c’est beaucoup plus compliqué de trouver du monde ». De surcroît cette année, les vendanges sont très précoces, ce qui a « obligé les propriétaires à accélérer le recrutement », une situation loin d’être évidente pour tous les châteaux, pointe également le directeur du Château Smith Haut Lafitte.
« Un apport financier » qui est « appréciable, surtout en ce moment »
Parmi ses dizaines de vendangeurs se trouve Daniel, un octogénaire qui ne raterait ce moment sous aucun prétexte. « J’aime être en plein air, j’adore ça », confie-t-il à France 3, ajoutant : « Je fais aussi la taille, tout ce qui doit être fait, ça m’intéresse. » Mais malgré le fait que ce travail soit « appréciable, surtout en ce moment », puisque cela lui permet d’arrondir ses fins de mois, le poids des ans se fait tout de même sentir et Daniel souhaite ralentir la cadence. « Je pense que je vais continuer un peu, peut-être pas longtemps. Là je commence à réduire quand même un peu mes journées surtout avec ces chaleurs. Mais ça se passe très bien, faut dire que je suis un ancien sportif, ça joue beaucoup je pense », mentionne-t-il encore, l’échine courbée sur son ouvrage.
De même que Daniel, Marie-Jo reconnaît qu’en tant que retraitée de la fonction publique, ce job représente un « apport financier » non négligeable, qui de plus n’est « pas désagréable », selon elle. « Je les faisais aussi pendant ma vie active, pendant mes congés », poursuit-elle. Mais tout comme Daniel, elle aussi lève le pied. « Avant je faisais aussi l’effeuillage mais pas cette année. On prend de l’âge hein ! » plaisante-t-elle.
Les consignes données par le directeur du site pour ce travail sont simples : « Comme d’habitude on coupe tous les raisins, on trie, on nettoie, pas de feuille dans les paniers, on ramasse tranquillement. » Il semble satisfait de la récolte de cette année car il n’y a « pas de pourri », seulement « quelques raisins secs ». De ce fait, « il n’y aura pas beaucoup de tri à faire », conclut-il.
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