Depuis la fin du mois de septembre, la CGT appelle les salariés de TotalEnergies à la grève, ce qui engendre notamment des pénuries de carburant dans la région parisienne.
Le syndicat dénonce les actionnaires qui « se gavent sur le dos du plus grand nombre », les conditions de travail et les suppressions de postes ainsi que l’entretien des sites qui se ferait « sous le prisme de la réduction des coûts, reléguant la sécurité à l’arrière-plan ». Sont donc demandés une revalorisation salariale d’environ 10%, l’embauche d’intérimaires et de CDD et un « plan massif d’investissement ».
Pourtant, à en croire l’entreprise, et même ses employés, ces derniers ne sont pas vraiment à plaindre. En janvier 2022, les salaires ont augmenté de 3,5% en moyenne, en plus d’un intéressement-participation moyen de plus de 9000 € (dont le minimum est fixé à 7000 €). Selon TotalEnergies, « la rémunération mensuelle moyenne d’un opérateur de raffinerie en France en 2022 est de 5000 € par mois [primes comprises] ». Les salariés qui empêchent les Français de travailler en leur coupant la pompe à essence ne donc sont pas forcément les plus à plaindre.
Malgré tout, TotalEnergies veut répondre à la grève : sous réserve de la fin des blocages, il propose d’avancer la négociation annuelle obligatoire sur les salaires au mois d’octobre. Cette négociation a normalement lieu en janvier et avait déjà été avancée à novembre après des échanges intervenus pendant l’été. On peut donc se demander si la CGT ne fait pas preuve d’un brin de mauvaise foi en bloquant une entreprise capitale pour le pays alors qu’elle aura bientôt l’occasion de négocier avec la direction. Une nouvelle preuve que le syndicalisme ne cherche pas le bien des Français, ni même celui des salariés, mais la nuisance synonyme de notoriété.
Article écrit par Adélaïde Motte, avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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